Ce devait être un paisible pèlerinage, mais ce fut un éprouvant cheminement… Le groupe des 34 polynésiens se trouvaient en terre sainte lorsque le Hamas a lancé son attaque samedi dernier contre Israël. « Nous étions sur la route. Nous allions voir les religieux à Bethléem. On voyait sur la route des attroupements, la circulation bloquée. On voyait des civils avec les armes au poing », raconte le Père Bruno Mai. Sur place : la peur était bien présente du côté de la délégation.
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À présent, un sentiment domine : « Je suis soulagée, lâche Magalie Peres. Tant qu’on n’avait pas mis le pied sur le sol français, le voyage n’était pas terminé. Mais le sentiment de soulagement a commencé dès qu’on a passé la frontière israélienne parce que l’urgence était de quitter le territoire israélien où la tension montait. On était dans un endroit qui n’était pas trop atteint, pas comme Tel Aviv, pas comme la bande de Gaza. Jérusalem était bien protégée. Mais dès qu’il y a eu l’attaque, le lendemain les touristes étaient bloqués. »
Parmi les pèlerins, l’ancienne représentante, Teura Tarahu Atuahiva, est encore sous le choc de l’expérience vécue : « Toute la Polynésie attendait qu’on arrive ici à Paris, qu’on soit en sécurité parce que vivre ce que nous avons vécu, pour nous Polynésiens, il n’y a pas de mots. C’est fort. À Tahiti ils reçoivent des informations de ce qui se passe au cœur de la guerre, à Gaza. Ils étaient tous inquiets. »
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Du soulagement donc pour la trentaine de pèlerins polynésiens. Certains ont aussi confié à TNTV leur incompréhension d’avoir dû passer par un aussi long parcours pour arriver à Paris. Rappelons qu’ils ont dû réaliser un trajet en bus risqué entre Jérusalem et Amman la capitale Jordanienne.
Le périple n’est pas tout à fait terminé. Paris n’est qu’une étape : ils seront accueillis par leur proches dimanche soir à l’aéroport de Tahiti Faa’a.