ISPF : en 2017, la Polynésie comptait 6200 logements de plus qu’en 2012

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En 2017, la Polynésie française comptait 94 600 logements ordinaires, soit 6 200 de plus qu’en 2012, dont 76 800 sont des résidences principales (dont logements de fonction et habitations mobiles) soit 81,2 % du parc de logements, selon la dernière publication de l'Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF). La proportion de résidences principales dans l’ensemble du parc a diminué de quatre points par rapport à 2007 et d’un point depuis 2012 au bénéfice des résidences secondaires.

Publié le 16/12/2019 à 15:01 - Mise à jour le 16/12/2019 à 15:01

En 2017, la Polynésie française comptait 94 600 logements ordinaires, soit 6 200 de plus qu’en 2012, dont 76 800 sont des résidences principales (dont logements de fonction et habitations mobiles) soit 81,2 % du parc de logements, selon la dernière publication de l'Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF). La proportion de résidences principales dans l’ensemble du parc a diminué de quatre points par rapport à 2007 et d’un point depuis 2012 au bénéfice des résidences secondaires.

Les logements sont de moins en moins occupés

Entre 2012 et 2017, date des deux derniers recensements, 4 100 résidences principales supplémentaires ont été recensées, soit une moyenne de 820 résidences par an et un taux de croissance de 5,6%. Depuis 2002, la croissance des résidences principales tout comme celle de l’ensemble des logements tend à ralentir. La part de résidences principales dans le parc de logements augmente jusqu’en 2002, puis diminue désormais au profit des résidences secondaires constituées principalement de maisons individuelles aux îles du Vent, notamment à Moorea.

Les résidences secondaires représentent 7,1% des logements en 2017 (+1 point), 76,2% sont des maisons individuelles dont la part reste stable entre les deux recensements. En 2017, un logement de Polynésie française sur dix est vacant (stable par rapport à 2012) et leur nombre a progressé de 9,9% entre les deux recensements passant de 8 800 à 9 700 logements vacants. Enfin, les logements occasionnels ne concernent que 1,5% des logements (1,6% en 2012).

A l’échelle de chaque subdivision, la proportion de résidences principales est sensiblement identique, entre 78,9% et 82,3%, à l’exception notable des Tuamotu-Gambier où elle descend à 72,1%. Les résidences secondaires sont proportionnellement plus nombreuses en dehors des îles du Vent où elles ne constituent que 5,7% du parc de logements. La vacance résidentielle concerne davantage les Tuamotu-Gambier, les îles du Vent et les Marquises que les Australes et les îles Sous-le-Vent.

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Le nombre de logements augmente plus vite dans les îles du Vent du fait de leur durabilité

Le nombre de logements s’est accru de 7,8% aux îles du Vent entre 2012 et 2017, ce qui en fait la subdivision avec le taux de croissance le plus élevé de Polynésie. Cette augmentation importante s’explique moins par le nombre de nouvelles constructions que par un faible taux de disparition d’anciens logements. En effet le taux de sortie du parc de logements est de 2,5% aux îles du Vent, ce qui en fait le taux le plus faible de Polynésie française. Il se situe entre 5 et 6% pour les îles Sous-le-Vent, Tuamotu-Gambier et les Marquises. Il est inférieur à 4% aux Australes.

La part de logements récents (construits depuis 2013) est de 9,6%, équivalente à celle des îles Sous-le-Vent, mais inférieure à celle des Tuamotu-Gambier (10,7%). Ces données, associées au fait que le parc de logements des îles du Vent est le deuxième plus ancien (52,7% des logements ont été construits avant 1997) après les Australes, laissent à supposer que les logements construits dans les îles du Vent sont plus durables que ceux construits dans les quatre autres subdivisions.

La préférence pour le logement de type individuel perdure

La Polynésie française est caractérisée par un parc de logements majoritairement de type individuel (86,3%). La part des maisons individuelles dans l’ensemble des logements a augmenté de 1,1% entre 2012 et 2017. Elle augmente aussi légèrement pour les résidences principales passant de 71,4% en 2012 à 73,7% en 2017. Le parc des maisons individuelles se renouvelle cependant moins en 2017 avec 7,5% des résidences principales construites depuis 2013 contre 10,5% entre 2008 et 2012.

Les immeubles collectifs représentent 11,4% des logements. Leur proportion est en légère baisse (-1,3%) par rapport à 2012. Ils représentent 9,9% des résidences principales en 2017. Ils se situent essentiellement sur l’île de Tahiti (95,1%), où 6,9% de la population y réside.

La taille moyenne des ménages dans un immeuble collectif est de 2,6 personnes par logement, soit plus faible que la moyenne générale. Ces immeubles ont été, pour un tiers d’entre eux, construits à partir de 2008.

Le reste des logements représente 2,4% des habitations dont 2,2% relèvent de l’habitat précaire.

La proportion de propriétaires reste stable

Les statuts d’occupation des logements de Polynésie française sont identiques à ceux du précédent recensement de 2012. Sept ménages sur dix sont propriétaires de leur résidence principale, deux sur dix sont locataires et un sur quinze est logé gratuitement.

Aux îles du Vent, la part de propriétaires est supérieure (77%) à celle des autres subdivisions. Son taux de propriétaires en indivision (12,9%) est faible, à l’inverse de celui des Tuamotu-Gambier, où ce statut d’occupation est le plus courant (43,6%).

La part des locataires est plus élevée aux îles du Vent (19,3%) alors qu’elle est seulement de 7% aux Australes.

Enfin, les personnes logées gratuitement sont proportionnellement plus nombreuses dans les archipels éloignés. Cela concerne notamment 18,3% des logements aux Marquises.

Les nouveaux logements collectifs ont un haut taux de vacance résidentielle

La part des individus occupant un logement récent dans un logement collectif est de 12% contre 82,3% dans un logement individuel. Ceci s’explique par un taux d’occupation plus faible : 62,1% des logements collectifs sont des résidences principales contre 73,2% des logements individuels. Le taux de vacance en est le principal responsable : 32,1% des logements collectifs récents sont des logements vacants contre seulement 12,3% des logements individuels. La vacance des logements individuels s’explique davantage par le nombre de résidences occasionnelles, on en compte 12,7% parmi les logements individuels récents contre 4,4% parmi les logements collectifs. Si le fort taux de vacance peut s’expliquer en partie par un délai de latence entre l’achèvement de la construction et son occupation, ce n’est pas la seule explication. Près d’un quart (24,4%) des logements construits à Tahiti entre 2013 et 2017 sont des logements collectifs dont 33,3% de logements vacants contre seulement 13,4% pour les logements individuels.

On construit davantage de résidences secondaires dans les archipels éloignés

Depuis 2013, 15,5% des logements construits sont des résidences secondaires, en supposant qu’ils ont été construits dans cette optique. Les disparités sont grandes entre les îles du Vent et le reste de la Polynésie française. C’est particulièrement vrai aux Australes où 21,7% des nouveaux logements sont des résidences secondaires contre seulement 9,6% aux îles du Vent.

L’habitat précaire se développe dans les archipels éloignés

L’habitat précaire (construction provisoire, habitation de fortune, tente) représente 2,2% des logements de Polynésie française. Il en représentait 1,9% en 2012. L’habitat précaire, par essence non durable, ne peut être que d’apparition récente. De fait, 5,8% des constructions ont été réalisées après 2012. De fortes disparités sont constatées selon les subdivisions. Ainsi, 14,4% des nouveaux logements recensés aux Marquises sont considérés comme précaires, 13,3% aux Australes et 10,5% aux Tuamotu-Gambier. Ce phénomène est moins marqué aux îles Sous-le-Vent (6,2%) et aux îles du Vent (4,7%).

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