« Ce thème, c’est la vision que j’ai pour notre ministère, pour toutes les actions que nous allons mener. Lorsque je m’engage dans une association pour faire du bien aux autres, lorsque pour la maison je travaille pour la paix dans la famille, lorsque je fais tout pour que tout aille bien autour de moi… eh bien, je suis mon pays. Parce que je donne à mon pays une belle image aux Polynésiens, et donc je suis mon pays dans toutes les actions que je peux mener lorsque je m’engage dans l’église… Partout où je vais, je suis mon pays. »
Selon vous, c’est le rôle que doit avoir la femme polynésienne dans notre société ?
« Oui, tout à fait. Et elle a déjà ce rôle. Nous savons de longue date que la femme polynésienne est très engagée dans les églises, dans les associations… mais également pour son foyer. Et donc, le thème que nous avons voulu mettre en avant pour cette année, c’est ‘paroles de femmes’. D’où les portraits de 7 femmes que nous avons réalisé et qui sont diffusés à la télévision. Ce sont des femmes pas très connues, hormis notre grande championne de surf, mais qui ont une vie extraordinaire par les actes qu’elles mènent toute la journée pour les uns, pour les autres, pour leurs familles… mais aussi dans leurs associations et leur emploi. Ce sont des femmes d’exemple. Nous voudrions que les femmes, en général, puissent s’identifier à elles et se dire : ‘mais finalement, moi aussi je suis extraordinaire dans ma vie, dans tout ce que je fais. »
« Bien évidemment, je vais ouvrir ce 8 mars les deux journées du Conseil des femmes, où il y aura bien sûr des ateliers destinés à discuter de ces sujets-là. Mais il faut savoir que la DSFE (Direction des solidarités, de la famille et de l’égalité) avec qui je travaille, travaille toute l’année sur le thème des violences faites au femmes. Puisque la DSFE a récupéré les missions de la délégation à la famille et à la condition féminine. Tout cela est travaillé toute l’année. »
Il est vrai qu’on a beaucoup reproché à la délégation à la famille et à la condition féminine qu’en intégrant la délégation de la famille et la solidarité, que la cause féminine ne soit plus parmi les priorités de votre ministère. On sait que vous travaillez beaucoup sur la vieillesse, la précarité, le handicap… Mais concrètement, quelles sont les actions que vous avez mené, que vous menez et que vous allez mener, sur la condition féminine ?
« Sur la question des violences faites aux femmes, je pense que sur l’exemple du Pu O Te Hau, qui est malheureusement une association seule, il serait nécessaire d’ouvrir d’autres unités d’accueil d’urgence de ces femmes sur le Pays. »
Cela sera fait cette année ?
« Vous savez, on a toujours envie de faire tout en même temps, mais j’ai appris la patience en tant que ministre. C’est difficile de tout faire aboutir en même temps. Mais en tout cas, nous en avons parlé déjà en conseil des ministres, et c’est sur la bonne voie. »