Interdiction des sacs plastiques : quelles alternatives ?

Publié le

Publié le 19/08/2018 à 7:57 - Mise à jour le 19/08/2018 à 7:57

D’ici quelques mois, le sac plastique à usage unique pourrait bien disparaître. Les représentants de l’assemblée de Polynésie française (APF) vont se pencher sur un projet de loi qui vise à les interdire. Claude Serra, ingénieur à la direction de l’environnement, résume : « En général, cas sacs finissent dans la rue, dans les rivières ou sur le bord de mer. Depuis une dizaine d’années, on a souvent des tortues marines qui nous sont ramenées, qui sont en mauvais état parce qu’elles ont avalé des matières plastiques. On pourrait très bien réutiliser des paniers… »

>>> Lire aussi – Nouvelle-Zélande : vers une interdiction de l’usage des sacs plastiques 

Certains vendeurs de fruits et légumes proposent déjà des alternatives. A Pirae, en bord de route, un marchand applique une remise de 5 % aux clients qui viennent avec leur propre sac. Kevin Mata, vendeur de fruits et légumes, expose : « On fait ça pour qu’il y ait moins de plastique dans la nature. On en voit aussi sur les routes, dans la mer, dans les rivières. On peut dire que le plastique chez nous, c’est un vrai fléau. »

De l’autre côté de la route, changement de discours. Au marché de Pirae, les sacs plastiques abondent. Le projet d’interdiction de sac plastique laisse perplexe. Nadege Mae, une vendeuse s’interroge : « Comment les clients vont mettre leurs légumes dans leur sac ? Ils ne vont pas les porter dans les bras jusqu’à la voiture. Alors, ils sont bien obligés de les mettre dans des sacs. »

> Une habitude à prendre

Des solutions, il en existe : le panier marché, qui encourage l’artisanat local. Mais pas seulement. Noelyn Faussane, propriétaire d’une épicerie sans emballage, détaille : « Il y a déjà des solutions qui existent pour porter ses fruits et légumes. Il y a différents sacs qui sont disponibles. C’est juste une habitude à prendre pour éviter le sac plastique. »

En Polynésie française, des sacs à 20 francs sont disponibles. Semblables au plastique, ils sont en réalité fabriqués avec de l’amidon de maïs. Ils peuvent être jetés dans le compost.

Ce produit appelé PLA se décline aussi sous d’autres formes et pourrait être une des meilleures solutions pour remplacer le plastique à usage unique. Le collectif Nana sac plastique a lancé une pétition en ligne pour demander aux élus d’interdire toutes les formes de plastique à usage unique. La ville de Bombay en Inde et la Nouvelle-Zélande viennent de franchir le cap. Pourquoi pas la Polynésie ?
 

Rédaction web avec Tamara Sentis 

Dernières news

Activer le son Couper le son