Intercontinental Moorea : pour l’avocat, les licenciements sont « nuls »

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Dans une note au syndicat, Me Stanley Cross, avocat des ex salariés de l'Intercontinental Moorea, conteste les propos de Guillaume Epinette directeur régional du groupe Intercontinental

Publié le 15/11/2019 à 15:21 - Mise à jour le 15/11/2019 à 15:26

Dans une note au syndicat, Me Stanley Cross, avocat des ex salariés de l'Intercontinental Moorea, conteste les propos de Guillaume Epinette directeur régional du groupe Intercontinental

La plainte pour viol déposée contre quatre salariés de l’Intercontinental Moorea a été classée sans suite. Leur avocat et le syndicat O oe To Oe Rima a demandé la réintégration des employés.

Dans une interview, Guillaume Epinette, directeur régional du groupe Intercontinental explique que “La décision du bureau du procureur de classer sans suite le dossier s’inscrit dans le cadre d’une procédure pénale relative à des accusations de viol. Dans ce dossier, l’hôtel n’est absolument pas intervenu, n’a pas à intervenir« 

Dans une note au syndicat, Me Stanley Cross, avocat des ex salariés de l’Intercontinental Moorea, conteste les propos de Guillaume Epinette : « un procès-verbal d’investigations du 29 août 2019, tirée de l’enquête prétiminaire, va faire état des déclarations de ta direction de l’hôtel Moorea en les qualifiant d’ailteurs – avec celles de la présumée victime et de son compagnon -, de « peu spontanées », les enquêteurs relevant qu’elles étaient intervenues après un entretien de plus d’une heure au sein de l’établissement avant te dépôt de plainte à ta brigade
de gendarmerie de Moorea. »

>Lire aussi : Intercontinental, la plainte classée sans suite, le syndicat demande la réintégration des salariés

Concernant le licenciement des quatre employés, Guillaume Epinette déclarait en interview « qu’on est dans une procédure encadrée par le code du travail concernant des faits de harcèlement sexuel qui ont été dénoncés sur le lieu de travail. (…) On est dans le cadre d’un harcèlement sexuel qui est un dossier complètement différent et séparé de la procédure pénale concernant le viol (…) Pour le moment, il n’y a pas de remise en cause dans le cadre du code du travail et dans le cadre d’un tribunal du travail, de ces quatre licenciements.”

Ce à quoi Me Stanley Cross répond que « les quatre salariés avaient fait l’objet d’une mise à pied conservatoire immédiate le 22 août 2019 pour des faits de harcèlement sexuel, d’agressions sexuelles et de viol, étant précisé ici que cette mise à pied est intervenue le lendemain même de la dénonciation par la présumée victime à la direction de l’hôtel desdits faits, la direction se gardant bien de prendre la peine d’entendre ces quatre salariés sur ces accusations. »

L’avocat estime que « dès le départ, la direction de l’hôtel lntercontinental
de Moorea avait considéré que les faits dénoncés par la présumée victime étaient avérées, et elle s’est employée, parallèlement à l’enquête préliminaire des brigades de gendarmerie de Moorea et de Faa’a, à entreprendre une enquête interne « orientée » -, visant en fait à conforter les allégations mensongères de la présumée victime. »

Retrouvez la note complète de l’avocat des ex-salariés ici :

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