En quelques heures de pluies très intenses, une partie de la commune de Pirae s’est transformée en champ de désolation. Des troncs d’arbres et de la boue charriés par une rivière Hamuta en furie, des habitants choqués, mais solidaires. « Ce matin à partir de 5h30, la rivière est sortie de son lit, raconte Keapanui, habitant de la vallée de Hamuta. Avec les habitants du quartier, on est tout de suite sorti. Il y avait énormément de troncs d’arbres sur la route. On est venu les mettre de côté. Depuis ce matin on est là pour aider. Je n’ai pas pu aller à l’école parce que les routes étaient impraticables du côté de Hamuta. »
Comme en 2017, l’angoisse de voir leur fare emporté reste profondément ancrée : « La peur est là tous les ans. La dernière inondation qu’il y a eu dans le quartier, c’était en 2017. Là, on se retrouve en 2024 avec les mêmes conditions. »

Si aucun dégât majeur n’est à déplorer dans la vallée, Hauroa et sa famille ont eu la mauvaise surprise de voir leur maison envahit par les eaux de la rivière située à quelques centimètres : « Il y avait beaucoup de troncs et ce n’était que des gros troncs. C’est ce qui a bloqué au milieu du pont. Avec les tuyaux d’eau, ça a vraiment bloqué et l’eau est sortie. »
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Des amas de déchets verts qui envahissent traditionnellement les cours d’eau à chaque forte pluie. Si certains s’y retrouvent de manière naturelle, d’autres sont le résultat d’incivilités, selon le maire de Pirae Edouard Fritch : « On se retrouve toujours avec les mêmes problèmes, pourtant je pensais que le sgens avaient pris conscience, appris des leçons de ce qui s’est passé dans le passé. (…) On a l’impression d’avoir eu un cyclone (…) C’est incroyable ! »
Une cellule de crise a été activée dès le lancement, ce matin tôt, des opérations qui mobilisent près d’une centaine d’agents communaux. Ils seront sur le pied de guerre encore demain mardi.
