Intempéries: Désarroi et désolation

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Publié le 22/01/2017 à 9:55 - Mise à jour le 22/01/2017 à 9:55

Dans la salle omnisport, étrangement silencieuse où seul les bruits de pas se font entendre, nul ne parle. Comme si les sinistrés avaient besoin de digérer ce qui leur était arrivé. Revoir en boucle le film des événements,  avant de mettre des mots dessus. Comme beaucoup, d’autres réfugiés dans les communes touchées par les intempéries, ils ont passé la nuit de dimanche à lundi au sec et à l’abri.

Ces familles n’ont rien pu sauver, si ce n’est quelques vêtements.  Rapidement la solidarité a permis de récolter du linge propre mais aussi un four à Gaz pour chauffer des repas.  Apres une éprouvante journée, plusieurs familles qui vivent au abords de la route des plaines ont vu leur foyer dévasté par les eaux de la rivière manotai.

La coulée de boue est montée à plus d’un mètre de hauteur. Dans la nuit, plusieurs habitants sont retournés dans leur foyer pour tenter de récupérer le peu d’affaires qu’il reste.

Chez Raymond Teuira, congélateur, frigo, mobilier, le flot de boue a tout emporté sur son passage, ne laissant dans son sillage que de la boue et divers objets méconnaissables tant ils ont été malaxés et broyés par les flots en furie

« J’ai tout perdu, à part un sac de voyage que l’on a rempli de linge, tout est perdu » explique abasourdi Raymond Teuira. « J’ai mal au cœur » hoquète-t-il. D’autant que c’est la quatrième fois que son foyer est touché par des inondations et coulées de boue. « Mais celle-ci c’est la pire. L’eau est montée à plus d’un mètre » Sur les murs du fare, ou du moins ce qu’il en reste, les traces des flots restent visibles, témoignant de la hauteur atteinte par la vague de boue.

A Pirae,  entre 150 et 180 personnes ont été aussi accueillies dans des refuges d’urgence, à la mairie, et dans des temples de la commune.
 

Rédaction Web avec Thomas Chabrol

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