Elle se souvient : « on ne s’attendait pas du tout à ça. On a vu la pluie, on a entendu la rivière, mais on ne pensait pas que ça allait prendre cette ampleur-là. Voiture emportée, piscine emportée , salle à manger cassée. Tout ce qui est électro-ménagé dans la cuisine a été emporté. Dans les chambres, c’était rempli de boue et le salon pareil… »
Léa confie que même si les grosses averses ont cessé, des craintes persistent dès que la pluie revient : « les regards des petites en disent long… Dès qu’elles entendent l’eau de la rivière, elles regardent leur père. Et elles demandent : ‘papa tu peux aller voir l’eau de la rivière ?’ Et il essaie de les rassurer : ‘non, ne vous inquiétez pas, ça va bien se passer.’ « Et elle ajoute que :« avec la pluie c’est pire, elles ne bougent plus. Elles te regardent paniquées. Et on les emmène dans la chambre pour qu’elles regardent des dessins animés pour qu’elles oublient… »
Avec ces souvenirs difficiles et encore vivaces qui ont marqués cette famille, il est difficile de passer à autre chose. Les lieux sont encore très endommagés. Léa indique ne pas savoir ce qui les attend : « On nous a dit que les aides vont arriver 3 semaines après… Et là, on est à un mois et on n’a toujours rien… On n’a pas de nouvelles… On ne sait pas ce qu’ils font. On nous a dit qu’il y a du matériel qui arriverait pour refaire la cuisine. … Par exemple, par terre, il y avait du lino… On ne sait pas si on va avoir de l’aide pour le lino… «
Malgré tout, elle indique : « On essaie de garder le moral et la motivation. Ce n’est pas facile tous les jours, mais on essaie. »