À Papenoo, quartier Faaripo, les habitants sont traumatisés depuis les inondations du 12 décembre. De nombreuses maisons ont été entièrement détruites, d’autres ont été inondées. Des éboulements ont eu lieu. « Des fois on ne dort pas, des fois on regarde dehors la rivière, on regarde la pluie, les caniveaux, s’ils débordent… », raconte Mere Teauna, une habitante. Les enfants aussi ont peur. « Quand ça s’est passé, la porte commençait à coincer. Mon neveu a crié qu’il fallait sortir de la maison. Ils sont sortis par-derrière, par la montagne », se rappelle-t-elle. Cette résidente de Papenoo s’était préparée à la venue d’un cyclone. Elle avait attaché sa maison, rempli son frigo… mais elle ne s’attendait pas à ce que la rivière déborde. « Les chambres sont mouillées, pleines de bout. On venait de retaper la maison. Il faut recommencer. On est obligés de repartir à zéro ». Pour autant, elle ne veut pas partir. « Pour aller où ? Ici, c’est chez nous », lance-t-elle.
Pour Michelle Domingo, si de telles inondations venaient à se reproduire de nuit, personne dans ce quartier n’y survivrait. « Moi je dis merci Seigneur parce que ça ne s’est pas passé la nuit. (…) Si ça se passe la nuit, c’est sûr que tout le quartier de Faaripo, on va tous mourir », déclare-t-elle encore tremblante en se rappelant les inondations.
Dans ce quartier de Papenoo, les habitants ont rapidement retrouvé de l’eau potable et de l’électricité. Reste à évacuer les nombreux débris qui s’accumulent en tas dans le quartier.
Rédaction Web (Interviews : Manava Tepa)
Mere Teauna, retraitée
Michelle Muria Domingo, habitante du quartier Faaripo