Ils se préparent à l’excellence pour gagner leur place à Sciences Po

Publié le

Publié le 11/03/2019 à 9:01 - Mise à jour le 11/03/2019 à 9:01

« Sciences Po, c’est l’idéal pour moi, lance Vaiti dans un sourire. Je veux être soit diplomate, soit journaliste, et dans les deux cas, c’est la voie royale pour atteindre ces deux métiers. »
 
À l’instar de cette élève de terminale, d’autres, issus des différents lycées de Polynésie, caressent aussi le rêve d’accéder à la plus prestigieuse des universités : Sciences Po. Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à passer l’examen d’entrée.
 
Et pour s’y préparer, « on vient tous les mercredis au lycée Aorai, explique Vaiti. On a trois cours différents : questions contemporaines, avec des professeurs de sciences économiques et sociales ; des cours d’histoire et des cours d’anglais. » Cette préparation concerne l’examen d’entrée pour les Instituts d’études politiques de province et non Sciences Po Paris. 
 
Francis, un autre élève de terminale qui suit également la formation, « prépare le concours depuis le mois d’août ». « Ça demande beaucoup d’investissement, souffle-t-il, ça prend beaucoup de notre temps personnel du coup, mais on y arrive, il suffit de s’organiser. »
 
Mais pour prétendre à entrer dans l’un des instituts d’études politiques (IEP) de province, il faut surtout avoir un goût prononcé pour les matières telles que l’histoire, le droit, les sciences politiques, la sociologie ou encore l’économie. Et les candidats doivent redoubler d’efforts.
 
« Pour cette préparation, on doit leur donner à la fois des connaissances beaucoup plus fines, et de la méthode, soutient Frédéric Lesimple, professeur d’histoire-géographie impliqué dans le programme. Parce qu’on est sur un concours, donc il ne s’agit pas de viser 10/20, il s’agit d’être le meilleur possible pour avoir une des places qui sont offertes. »
 
Ce programme de préparation a été initié par l’association des anciens élèves de Sciences Po, en partenariat avec le ministère de l’Éducation. Il vise à approfondir les connaissances et à développer les capacités des jeunes Polynésiens.
 
Car « ce concours est très sélectif », assène Victor Lau, le président de l’association des anciens élèves de Sciences Po. « Le taux de réussite est d’à peu près 10%. Sur à peu près 10 000 candidats qui se présentent tous les ans, les sept IEP de province n’en prennent qu’un millier… »
 
Sur le pôle urbain, ils sont une vingtaine d’étudiants à tenter leur chance pour accéder à Sciences Po. Le concours est prévu le 25 mai avec une épreuve écrite. Les résultats seront connus au mois de juin.
 

Rédaction web avec Jeanne Tinorua et Tauhiti Tauniua-Mu San

Dernières news