« Il est du côté de l’accueil, de l’ouverture » : les réactions locales à l’élection de Léon XIV

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À 69 ans, Robert Francis Prevost est devenu ce jeudi le tout premier pape américain, choisissant le nom de Léon XIV. À 20 000 kilomètres du Vatican, les responsables catholiques du fenua saluent ce nouveau pontificat qui pourrait s'inscrire dans la même lignée que celui de son prédécesseur, le pape François.

Publié le 08/05/2025 à 16:42 - Mise à jour le 09/05/2025 à 7:49

À 69 ans, Robert Francis Prevost est devenu ce jeudi le tout premier pape américain, choisissant le nom de Léon XIV. À 20 000 kilomètres du Vatican, les responsables catholiques du fenua saluent ce nouveau pontificat qui pourrait s'inscrire dans la même lignée que celui de son prédécesseur, le pape François.

« La pace sia con voi » (« Que la paix soit avec vous »). Tels ont été les premiers mots du nouveau pape Léon XIV, élu ce jeudi au Vatican. C’est le cardinal « protodiacre », le Français Dominique Mamberti, qui a prononcé la célèbre formule « Habemus papam » (« nous avons un pape ») et a présenté le successeur de François, décédé le 21 avril à 88 ans.

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Des mots qui résonnent jusqu’au fenua, où la communauté catholique représente environ 40% de la population. « Il a souhaité la paix, non pas simplement aux catholiques, mais au monde entier, à la terre entière. Il se situe en pleine situation où le monde est profondément fragilisé par les guerres, les conflits, les divisions, note l’archevêque de Papeete, Monseigneur Jean-Pierre Cottenceau. Il veut se situer également en pape qui conduit l’Église à la rencontre. C’est un de ses points d’assistance. Rencontre des gens, aller à la rencontre notamment de ceux qui souffrent, de ceux qui sont mis de côté, de tous ceux qui ne comptent pour rien dans la société » .

Fait notable, Léon XIV est le premier pape américain. Si Donald Trump s’en est félicité sur son réseau Truth, les points communs avec le président étasunien s’arrêtent là. « Là, je pense qu’il va avoir des problèmes avec Donald Trump par rapport aux migrants. Parce que lui, il a choisi son camp. Il est du côté de l’accueil, de l’ouverture » , poursuit Monseigneur Cottenceau.

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Car le pape a également longuement salué son prédécesseur. Preuve qu’il ne marquerait pas de rupture avec l’ancienne papauté, selon le père Abraham Meitai. « Il va insister sur l’unité, l’unité de l’Église, l’unité dans la diversité. Il va travailler beaucoup pour le service des pauvres, l’option fondamentale des pauvres. Je pense qu’il a une ouverture aussi vers les grandes religions, comme le pape François l’a toujours fait. Il a eu des relations très fraternelles avec l’islam, le judaïsme, l’orthodoxe. On voit quand même que c’est un pape qui va continuer sur le chemin tracé déjà par son prédécesseur » , assure-t-il.

Natif de Chicago et proche collaborateur du pape François, le nouveau souverain pontife est plutôt jeune – il est âgé de 69 ans. Discret et réservé, il a notamment la réputation d’être un modéré capable de concilier des points de vue divergents.

« Ce qui m’a frappé, personnellement, dans le parcours de notre pape, c’est qu’il est missionnaire, rappelle le Père Denis. Quand on regarde sa biographie, il est religieux de Saint Augustin, il a été prêtre longtemps au Pérou, il a été évêque au Pérou et, en même temps, il a été longtemps en charge comme prêtre à Rome, dans le cadre de son ordre, avec des responsabilités importantes pour tout son ordre, et aussi comme évêque et comme cardinal, en très peu de temps » .

(Crédit Photo : E. Cuneo / TNTV)

Son accession à la papauté est l’aboutissement d’un parcours discret. « Il était inconnu des gens en commun, mais je pense que c’est une figure qui a été, dans l’Esprit-Saint, choisie parce que, très rapidement, il est devenu cardinal, cardinal évêque, ce qui est un poste important. Normalement, on ne tient qu’à la fin de son service auprès du Saint-Siège. Et lui, cardinal en 2023, diacre, chef de Dicaster, et en 2024, cardinal évêque, c’est dire toute la confiance que le pape François lui a accordée » , conclut le Père Denis.

En cette année de jubilé célébré tous les 25 ans, une délégation de 18 prêtres polynésiens se préparent à un pèlerinage à Rome en fin d’année. Ils espèrent ainsi aller à la rencontre du Saint-Père.

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