IA : sensibiliser et encadrer face à un développement fulgurant

Publié le

ChatGPT, Gemini… elles font parler d’elles. Elles, ce sont les intelligences artificielles génératives. Cette semaine, plusieurs grandes annonces ont été faites. Retour sur l'actualité de cette technologie qui prend une place de plus en plus imposante dans nos sociétés.

Publié le 09/12/2023 à 19:00 - Mise à jour le 11/12/2023 à 14:11

ChatGPT, Gemini… elles font parler d’elles. Elles, ce sont les intelligences artificielles génératives. Cette semaine, plusieurs grandes annonces ont été faites. Retour sur l'actualité de cette technologie qui prend une place de plus en plus imposante dans nos sociétés.

La sortie, il y a à peine un an (le 30 novembre 2022), de ChatGPT, a révélé au grand jour le potentiel des intelligences artificielles génératives. Depuis, OpenAI, son créateur, et Google, se sont lancés dans une course effrénée au développement de ces technologies.

En réponse, le géant Meta et IBM, ainsi qu’une cinquantaine d’entreprises, universités et organismes, ont lancé une alliance pour défendre une méthode plus ouverte et plus collaborative de développement de l’IA.

Google, de son côté, a lancé cette semaine Gemini, une IA censée ringardiser ChatGPT. Car Gemini est capable d’analyser en temps réel du texte ou des vidéos, et de résoudre des problèmes mathématiques avancés…

– PUBLICITE –

On l’aura compris, les IA se développent à une vitesse exponentielle et aucun domaine ni aucun pays ne semble pouvoir y échapper. Pas même la Polynésie. Car, à en croire Alban Gabillon, professeur des universités en informatique, « le seul qui peut, peut-être être protégé, c’est le pêcheur de mahi mahi sur son poti marara. Lui, avant qu’une intelligence artificielle fasse son boulot, il y a du chemin à faire. Partout où on aura besoin d’une expertise humaine, un jour prochain, les intelligences artificielles seront plus fiables, plus compétentes, dans tous les domaines. Je pense qu’il faut que l’être humain trouve sa place et qu’il apprenne à travailler avec les intelligences artificielles, à les diriger, les coordonner je ne sais pas. Mais il est certain que les intelligences artificielles seront plus expertes que les humains parce qu’elles seront infaillibles. Pour l’instant, elles sont faillibles, soyons clairs. Mais très prochainement, elles deviendront infaillibles. »

Il y a quelques jours, une délégation de l’université de Montréal était au fenua. Comme beaucoup de pays, le Canada se montre particulièrement préoccupé par la question du développement de l’IA. Cette université s’est donnée pour objectif de sensibiliser les professionnels et particuliers aux possibles dérives, comme l’explique Biba Fakhouri, vice-doyenne à l’innovation et à la formation continue. « On sait par exemple qu’on peut manipuler l’opinion publique avec l’intelligence artificielle. On peut faire de la surveillance de la population. (…) Récemment, on a commencé à réfléchir à comment répondre à des besoins comme la formation et la sensibilisation à l’utilisation éthique et responsable de l’intelligence artificielle et on est en train de monter des formations thématiques. (…) Une thématique qui nous parle et pour laquelle on est en train de monter un programme, c’est le lien entre intelligence artificielle, et développement durable. Comment est-ce que l’intelligence artificielle peut y contribuer et comment l’utiliser de façon responsable. »

Lire aussi : L’UE va pour la première fois encadrer l’intelligence artificielle

Sensibiliser à l’utilisation des IA, mais aussi encadrer. De vives discussions ont eu lieu cette fin de semaine à Bruxelles où l’Union européenne tentait de finaliser une réglementation historique de l’intelligence artificielle. Après trois jours de négociations entre les États membres et le Parlement européen, une législation a finalement été adoptée.

Dernières news

Activer le son Couper le son