Il est 20h00 et déjà, les premiers coups de couteaux raisonnent dans le quartier de Parea, où vit une petite famille. Pendant qu’une équipe découpe les cuisses de poulet, une autre s’active sur le barbecue de 3 mètres de long. Ce soir, la famille a préparé l’équivalent de 300 cuisses de poulet marinées à la sauce char siu.
« Ca amortit un peu la semaine pour la famille, pour faire face aux difficultés. Mais depuis qu’on travaille plus, on préfère maintenant travailler en famille« , confie Rachel.
Naomi et son mari sont également dans la même situation. Pour s’en sortir, ils ont opté pour une spécialité familiale : le firi firi.
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« Dès que c’est fini le découpage du poulet, on enchaîne avec le firi firi. Ce qui veut dire que ceux qui font le firi firi ne dorment pas », explique Rachel.
« Effectivement on ne dort pas », affirme Naomi. « Parce qu’en fait, on commence d’abord par le poulet char siu, et lorsqu’ils ont fini, nous le deuxième groupe enchaînons sur la préparation du firifiri, jusqu’à l’aube ».
Trois heures du matin, tout est fin prêt. Il ne reste plus qu’à mettre en paquet et commencer la distribution, d’abord sur l’île, puis à Fare, le petit marché du village.
Chaque dimanche, ils sont près d’une cinquantaine à venir au village de Fare pour partager leurs spécialités, pour le plus grand bonheur des habitants et voyageurs de passage.