Le syndicat des praticiens hospitaliers (SPHPF) a d’abord envoyé un courrier au Président du Pays et aux ministres de la fonction publique et de la santé le 10 octobre. Au bout de 15 jours sans aucune réaction du gouvernement, le SPHPF a déposé un préavis de grève. « La ministre de la Fonction publique refuse de gérer ce dossier et de nous recevoir. Nous avons tenté jusqu’au dernier moment, même tout à la fin, d’être reçus par le ministre de la Santé. Et nous n’avons aucune réponse ».
Les médecins « ne comprennent pas ». « On est dans une situation tout à fait irrationnelle. C’est un dossier qui, s’il a été validé par les gouvernements depuis 2009, veut bien dire qu’il est légitime, les coûts sont tout à fait mineurs, ça ne concerne que quelques personnes… »
Mais des personnes indispensables. Car lorsqu’un médecin manque, les conséquences peuvent être graves pour les patients. « Nous avons l’exemple de Raiatea où il n’y a pas de chirurgien digestif parce que le chirurgien candidat n’a pas accepté qu’on lui enlève 9 années d’ancienneté. »
La grève va donc démarrer lundi même si Marc Levy l’admet : « C’est toujours très difficile de faire la grève dans un hôpital, surtout comme l’hôpital de Taaone qui est l’hôpital de dernier recours de la Polynésie. Toutes les urgences seront assurées, par contre pour les consultations non urgentes, il y aura une activité réduite. »
Marc Levy, président du syndicat des praticiens hospitaliers