Pour le docteur Margot, « c’est une situation qui était prévisible« . « Ça fait des mois qu’on avertit la direction de la Santé, les ministres, le gouvernement, le président… que la situation se dégrade. Au vu déjà de la démission de notre collègue le 7 juin qui avait prévenu deux mois avant… et nous n’avons toujours pas de remplaçant. »
Une situation très délicate qui oblige les médecins à un rythme très soutenu. Dans leur contrat, ces professionnels sont tenus à 39 heures de travail par semaine. Mais pour maintenir les urgences ouvertes, ils font aujourd’hui bien plus d’heures que prévu. « Là on fait plus parce qu’il y a un manque d’effectif. Et là, le gros souci aussi c’est qu’on est pas payé pour nos heures supplémentaires depuis octobre. C’est bloqué, toujours pas payé », déplore l’urgentiste.
Docteur Valérie Margot, médecin urgentiste à l’hôpital de Taravao