Les discussions ont permis d’aborder un grand nombre de dossiers parmi lesquels, la renégociation d’une convention Etat-Pays en matière de culture, le projet de centre culturel en Polynésie française, l’évolution du Conservatoire artistique et du Musée de Tahiti et des îles, ou encore, la promotion des langues polynésiennes, annonce la présidence dans un communiqué. Le ministre polynésien a rappelé que depuis la « Convention pour le développement culturel de la Polynésie française » signée en 1994 et échue depuis 2004, aucun accord-cadre n’avait été renégocié entre l’Etat et le Pays.
Il a ainsi exprimé le souhait de pouvoir s’appuyer à nouveau sur un soutien du ministère central dans ce domaine, en bénéficiant, à l’instar des régions, du dispositif « Pacte culturel » qui prévoit notamment un financement triennal.
Heremoana Maamaatuaiahutapu a par ailleurs abordé le projet de Centre culturel qu’il estime indispensable au développement de l’économie du secteur, s’appuyant pour cela sur les résultats des consultations des professionnels de la culture et des artistes, engagées par le ministère fin 2014. Le ministre polynésien a sollicité l’expertise des services de l’Etat, pour accompagner le Pays dans la réalisation de ce projet structurant qui regroupera notamment, en centre de ville de Papeete, une médiathèque et des salles d’expositions. Le financement du Centre culturel pourrait être intégré au Contrat de projets 2015-2020.
Les discussions ont aussi permis d’aborder l’évolution du Conservatoire artistique de la Polynésie française. Le ministre a demandé une inspection pédagogique et une assistance technique, afin que l’établissement puisse mieux appréhender les actions à accomplir pour maintenir son classement de Conservatoire à rayonnement départemental.
Heremoana Maamaatuaiahutapu a également évoqué le Musée de Tahiti et des îles, soulignant que l’établissement constituait la principale institution locale à proposer dans un même espace, les trésors du patrimoine naturel et culturel polynésien.
Le ministre a sollicité la prorogation de la convention relative à l’étude, la conservation et la mise en valeur des collections des musées de Polynésie française, conclue en 2007 avec le ministère central de la Culture, pour dix ans.Il a aussi fait part de son souhait d’établir un inventaire exhaustif des objets polynésiens dans les collections des Musées de France.
Heremoana Maamaatuaiahutapu a par ailleurs informé ses interlocuteurs que des discussions avaient été engagées avec le Musée du Quai Branly, pour le renouvellement du partenariat entre les deux établissements échu en 2013, prévoyant une coopération dans les domaines muséographique, patrimonial et culturel.
Le ministre a d’autre part insisté sur sa volonté de promouvoir les langues polynésiennes et de favoriser leur apprentissage et leur pratique, en particulier, par les jeunes générations.
La réunion a aussi été l’occasion de faire un point sur le Festival international du film documentaire océanien (Fifo), cofondé en 2004 par Heremoana Maamaatuaiahutapu et Wallès Kotra, qui en dix ans, a suscité un intérêt croissant du public polynésien, et plus largement de la région. Le ministre a sollicité un soutien de l’Etat, pour permettre au festival de se développer, d’intensifier son rayonnement et de consolider sa mission pédagogique.
Enfin, les discussions ont porté sur les dossiers de classement au patrimoine mondial de l’Unesco du Marae de Taputapuatea et des îles Marquises.