Un manque de respect selon le premier magistrat de Uturoa à Raiatea. Ce déplacement vient compromettre toute la procédure du confinement mis en place sur l’île. « C’est Facebook qui m’apprend qu’un hélicoptère est arrivé en transportant deux personnes de Papeete, pour venir rendre visite à l’hôpital à leur grand-mère ou leur maman, alors que les visites sont interdites. L’hôpital interdit toutes les visites. Même les mamans qui ont mis au monde des bébés, les papas ne peuvent même pas venir rendre visite. Et aujourd’hui, les deux de Papeete ont été escortés pour venir rendre visite à leur maman. Je peux le comprendre, mais attendez, on a mis en mars depuis le 10 mars, depuis le 1er cas confirmé dans notre Pays, tout un dispositif pour protéger notre population » nous explique Sylviane Terooatea.
« On se moque carrément de nous. Le travail qu’on a mis en place est bafoué. On est obligé de revenir à zéro, de revoir tout le dispositif. On est obligé de revoir toute la procédure. Je ne suis vraiment pas d’accord du tout, parce que je n’ai pas été informée. Donc c’est avec la complicité de l’État et du Pays. Aujourd’hui, même en tant que tavana, je n’ai pas été informée, rien du tout. Mais c’est moi qui vais subir » s’insurge le maire de Uturoa.
La rédaction de TNTV a contacté les autorités du Pays et à l’Etat sur ce sujet.
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« Aucune faveur » accordée
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le haut-commissariat explique qu’ « aucune faveur n’a été accordée, seul le droit a été appliqué, en toute humanité. » Il souligne aussi que « toutes les précautions sanitaires ont été prises pour que ce type de déplacement, exceptionnel, s’effectue en toute sécurité d’un point de vue sanitaire mais également en matière d’ordre public. »