Heiva Salmon ou une volonté à toute épreuve

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Publié le 15/05/2017 à 15:14 - Mise à jour le 15/05/2017 à 15:14

Ce concours a comme vocation de jouer un rôle d’ascenseur social pour dix lycéens prometteurs mais sans gros moyens. Nos deux Tahitiens ont donc la garantie d’intégrer HEC (Hautes Etudes Commerciales) à l’issue de leur prépa et bénéficieront de bourses. Une première au fenua.

Heiva Salmon étudie les ressources humaines au lycée Tuianu Le Gayic à Papara. Elle fait partie des dix bénéficiaires nationaux d’un programme lancé par l’association des grandes écoles de commerce sur critères sociaux et scolaires. Mais avant d’être élu, cela demande du travail. Enormément. Et cela en dehors des heures de cours, là où en général, les ados préfèrent aller s’éclater plutôt que de bûcher.

« Au départ, j’y suis allée par simple curiosité. Tout au long de l’année, on a eu des cours le mercredi après-midi sur ce concours » déclare Heiva qui s’est montrée assidue et dont les efforts ont été récompensés.

Se projetant dans un avenir proche, elle a l’intention de faire tout ce qu’il faudra pour atteindre son objectif: monter sa société.

« Je vais continuer les deux années de prépa, ici au lycée de Papara, puis aller en métropole à l’école de commerce de Grenoble pour y suivre un cursus de trois années d’études. » Heiva a en effet un projet bien défini en tête. « Je veux monter ma propre entreprise en Polynésie, et ce dans le secteur du tourisme. »
 
Selon Pépin Mou Kam Tse, proviseur du lycée, « Depuis la rentrée d’août 2016, on a proposé aux élèves volontaires de s’inscrire à ce dispositif. Nous avons présenté les élèves volontaires à l’association des grandes écoles de commerce de métropole ».

Sur sept élèves polynésiens éligibles sur critères sociaux et scolaires, deux, dont Heiva, ont réussi le concours et ont été sélectionnés pour intégrer les 10 places nationales réservées à cet effet.

Ce concours de présélection à deux objectifs: « Le premier est de rassurer les élèves et les familles qui sont issus d’un milieu modeste qu’à partir du moment où ils réussissent le concours au niveau terminale, ils ont l’assurance d’avoir une école de commerce au bout de la deuxième année de prépa. Alors que les autres élèves doivent passer le concours à la fin de la deuxième année pour avoir l’attribution d’une école de commerce. Et le deuxième objectif, c’est l’accompagnement social. », explique Pépin Mou Kam Tse.

Comme Heiva Salmon, un élève du lycée Samuel Raapoto de Arue bénéficiera lui aussi de ce système d’ascenseur social, qui garantit un accès dans une grande école de commerce à l’issue de sa prépa. Deux exemples à suivre.
 

Rédaction Web avec Laure Philiber

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