Hao : les familles consultées sur la réhabilitation des logements du CEP

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La réhabilitation est déjà engagée à Hao, ancienne base arrière du CEP. Si la grande majorité des bâtiments de l’armée ont été détruits, une centaine de personnes vivent aujourd'hui encore dans les vestiges restants. L’administrateur des Tuamotu-Gambier et la commune se sont rendus à la rencontre des 28 familles concernées pour trouver, avec elle, une solution de relogement convenable.

Publié le 28/04/2021 à 10:51 - Mise à jour le 28/04/2021 à 10:51

La réhabilitation est déjà engagée à Hao, ancienne base arrière du CEP. Si la grande majorité des bâtiments de l’armée ont été détruits, une centaine de personnes vivent aujourd'hui encore dans les vestiges restants. L’administrateur des Tuamotu-Gambier et la commune se sont rendus à la rencontre des 28 familles concernées pour trouver, avec elle, une solution de relogement convenable.

« Ce que je veux, c’est que tu me dises toi ce que tu penses. Comment toi tu vois la situation », explique Frédéric Sautron, l’administrateur des Tuamotu-Gambier, à Madeleine. Comme une trentaine d’autres familles, elle s’est installée il y a plus de 20 ans dans les anciens bâtiments de l’armée après le départ des troupes. Des bâtiments qui datent des années 60 et dans lesquels de l’amiante a été trouvé.

Ces familles, dont beaucoup n’ont pas d’autre solution de logement ni de travail, se voient proposer un relogement ou une réhabilitation de leur maison. C’est la première fois que les autorités vont à leur rencontre pour les écouter.

« Le haut-commissaire et le président ont convenu qu’un groupe de travail allait se mettre en place pour accompagner ces travaux qui restent à faire ici. Et ma démarche aujourd’hui, c’est d’aller au contact de ces gens-là, non pas pour leur apporter la solution, mais pour discuter avec eux, indique l’administrateur des Tuamotu-Gambier. Parce que chaque situation est particulière, chaque famille a ses problématiques, financières, d’indivision. Ou certains ne savent pas vraiment, et donc leur expliquer et bien sensibiliser sur le fait que ces maisons ont été diagnostiquées et qu’on a trouvé des traces d’amiante, de peinture au plomb, des choses qui doivent être dépolluées. »

Les anciennes cuisines de l’époque du CEP n’ont pas bougé. Ces familles n’ont pas les moyens de tout rénover. Patricia, elle, vit dans l’ancienne buanderie. L’avantage de ces constructions : leur solidité.

« Au fond de moi, sincèrement, c’est pas évident d’accepter de le casser parce qu’on n’aura pas une maison en murs comme ça, ce que le CEP nous laisse, confie-t-elle. Mais d’un côté, je veux qu’on le casse, c’est pour le partage avec les ayants droit de chaque souche, pour éviter d’avoir des problèmes. »

D’autres rencontres avec les familles auront lieu d’ici le mois de juin, pour trouver avec elles les solutions les plus adaptées.

« Certains vivent dans une grande précarité, mais me disent être heureux, me disent qu’ils ont peut-être besoin de rénover la maison, mais qu’ils ne veulent pas voir cette maison détruite, explique Frédéric Sautron. Je reviendrai en juin avec plusieurs services pour pouvoir après derrière mener à bien, en toute tranquillité, avec une écoute bienveillante et une proximité pour sortir de cette situation qui n’est pas qu’une situation administrative, mais qui est aussi et surtout une situation humaine. »

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