Handicap : « cap vers une société polynésienne inclusive » à l’UPF

Publié le

Ce matin, à l’université de Polynésie française (UPF) s’est ouvert un colloque international pour améliorer l’inclusion des personnes atteintes d’un handicap dans la société polynésienne.

Publié le 22/05/2023 à 16:18 - Mise à jour le 23/05/2023 à 12:20

Ce matin, à l’université de Polynésie française (UPF) s’est ouvert un colloque international pour améliorer l’inclusion des personnes atteintes d’un handicap dans la société polynésienne.


Construire une société polynésienne inclusive, qui accepte l’autre avec ses différences. Considérer que les différences sont une richesse à partager : c’est tout l’objet du colloque international qui se tient toute la semaine, au sein de l’université, à Outumaoro.

De nombreux intervenants, partenaires sociaux et professionnels du fenua, de l’Hexagone et de pays étrangers participent pour des partages d’expériences sur les politiques mises en place ici et ailleurs. Objectif : améliorer le vivre ensemble.

Des capsules vidéo pour déconstruire les stéréotypes

Ce matin, des lycéens du Samuel Raapoto se sont mis en scène, pour la bonne cause. Le résultat : 2 capsules vidéo pour déconstruire les stéréotypes sur le handicap. « Quand on joue une personne qui est ouvertement handicphobe et qui dénigre les handicapés, quand on sait que cette vidéo va être diffusée, ça fait un petit quelque chose, mais après on est aussi conscient que c’est un rôle qui est nécessaire d’assumer dans la démarche de mise en avant des stéréotypes » admet le lycéen Tamatahi. « Je trouve que ce colloque est un événement marquant qui permettra d’avoir plus de visibilité et c’est vraiment important parce que la question du handicap est une question que l’on doit étudier dès maintenant pour permettre cette inclusion » ajoute Weena, également lycéenne.

Hervé Rihal, professeur de droit émérite de France présent au fenua pour ce colloque, invité du journal :


Les jeunes générations s’engagent davantage pour l’inclusion des personnes atteintes d’un handicap visible ou invisible. « C’est quelque chose sur lequel on s’est investi depuis le début de l’année et notamment de l’entendre de la personne qui nous a tellement appris sur tout le sujet du handicap, de la difficulté qu’il rencontre… ça fait vraiment quelque chose » confie Tamatahi. « ça marque une implication de la part des jeunes qui ne sont pas forcément atteints d’un handicap, donc ça montre que la question a été comprise par d’autres individus que ceux qui sont atteints d’un handicap » nous dit Weena.

L’accessibilité est la principale préoccupation de Nathalie Salmon, déléguée interministérielle du gouvernement Moetai Brotherson : « On est dans une société qui a eu l’habitude de cacher la différence, donc les gens ne savent pas comment réagir face à ça. Ce n’est pas qu’ils sont méchants. Quand on ne sait pas, on se méfie. À nous personnes handicapées de montrer et de leur apprendre qu’au final, la différence, il n’y a qu’une mais des ressemblances il y en a des milliers ».

Le colloque se tient toute la semaine. Mercredi, des rencontres et échanges dans les instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques de l’association Ta’atira’a huma no Mo’orea-Mai’ao sont prévus. Vendredi, un bilan sera dressé.

Dernières news