Grogne des greffiers : les syndicats de la justice reçus à la présidence

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Les greffiers du corps d'État de l'administration pour la Polynésie française (CEAPF) s'étaient indignés il y a plusieurs jours de la nomination d'un fonctionnaire d'État expatrié sur un poste de greffier plutôt que d'un greffier local. La directrice de cabinet du président Edouard Fritch les a reçus lundi en affirmant la volonté du Pays de s'engager sur la protection de l'emploi local.

Publié le 09/08/2022 à 9:25 - Mise à jour le 09/08/2022 à 10:11

Les greffiers du corps d'État de l'administration pour la Polynésie française (CEAPF) s'étaient indignés il y a plusieurs jours de la nomination d'un fonctionnaire d'État expatrié sur un poste de greffier plutôt que d'un greffier local. La directrice de cabinet du président Edouard Fritch les a reçus lundi en affirmant la volonté du Pays de s'engager sur la protection de l'emploi local.

La directrice de cabinet du président, Marie-Laure Denis, accompagnée de Claude Periou, conseiller économique, et Etienne Howan, conseiller juridique du président, a reçu les représentants des syndicats O Oe To Oe Rima Justice et CSTP-FO Justice. Les syndicats ont sollicité ce rendez-vous avec la présidence pour expliquer leurs inquiétudes à la suite de la nomination en Polynésie française d’un fonctionnaire d’État expatrié sur un poste de greffier, emploi habituellement réservé au corps des CEAPF, le corps d’Etat de l’administration en Polynésie. Les syndicats s’émeuvent de cette nomination qui constituerait à leurs yeux un précédent de nature à remettre en cause les emplois réservés à ce corps uniquement destiné aux fonctionnaires d’État polynésiens.

Après avoir expliqué les différentes démarches déjà entreprises, notamment auprès des parlementaires polynésiens, députés et sénateurs, et bien que la Polynésie ne soit pas compétente en ce qui concerne les emplois de la fonction publique d’État, les syndicalistes ont souhaité interpeller le Président au titre de la protection de l’emploi local.

La directrice de cabinet a assuré la délégation que le président Edouard Fritch qui s’est fortement engagé sur la protection de l’emploi local, saisira sans tarder le Garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti, afin de l’alerter sur cette situation et lui demander de sanctuariser le corps des CEAPF, et de veiller à préserver ses emplois aux Polynésiens. De même il attirera l’attention du Garde des Sceaux sur les besoins supplémentaires exprimés par les syndicats qui considèrent que les effectifs de la Justice en Polynésie sont insuffisants.

(Crédit photo : présidence de la Polynésie française)

Sur cette question de la protection de l’emploi local, la directrice de cabinet a souligné l’engagement très clair du président, en rappelant deux exemples récents, d’une part, le retour au fenua de plus de 70 Polynésiens pour cette rentrée scolaire venus occuper des postes dans l’Éducation Nationale, et d’autre part, son intervention auprès du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, afin que soit privilégié le recrutement de jeunes Polynésiens dans la Police nationale.

La présidence et les syndicats ont convenus de se tenir informés des avancées respectives de leurs démarches.

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