« Qui dit moins de postes dit classes surchargées, mais aussi une dégradation des conditions de travail des personnels enseignants et administratifs, et la dégradation des conditions d’apprentissage des élèves » explique Marie-Pierre Lavie, secrétaire générale-adjointe du SE-Unsa.
Les parents d’élèves partagent l’inquiétude des professeurs : « Je pense que c’est un mouvement important à défendre. Il y a de moins en moins d’enseignants. Les remplacements sont difficiles » nous dit Marie-Pierre Favreau.
Le mouvement de protestation s’est poursuivi jusque dans le hall du bâtiment du vice-rectorat. Les représentants des principales organisations syndicales de l’éducation en Polynésie ont été reçu par le vice-recteur, Philippe Couturaud, et le directeur de cabinet de la ministre de l’éducation. « Ils nous ont annoncé prôner en France le maintien des postes et une mise en place de la formation de la brigade de remplacements. (…) Mais on va rester vigilants, ce ne sont que des paroles, nous n’avons pas d’écrits (…) Je compte sur le vice-recteur pour relayer nos revendications polynésiennes à Paris » poursuit Diana Yeng Kow.
Autre revendication des manifestants ce matin, la problématique du non-remplacement des professeurs absents : « c’est un problème de gestion interne à la Polynésie. Car il y a moins de 1 400 classes pour 1 800 enseignants, donc il y a les moyens de remplacer, c’est une question d’organisation » a précisé le vice-recteur.
De son côté, le syndicat SNUipp- FSU Polynésie a tenu à préciser ses positions dans un communiqué : « Le statut des enseignants du premier degré en Polynésie n’est toujours pas respecté par le pays et le vice-rectorat. Nous avons demandé audience auprès de la ministre de l’éducation locale et du vice-recteur pour discuter du non-respect de nos obligations de service règlementaires (ORS) et pour solutionner les problèmes de remplacement. Ce sont des revendications locales qui n’entrent pas dans les revendications de la grève nationale d’aujourd’hui. Si les discussions n’aboutissent pas, le SNUipp fera un appel à la grève générale dans les écoles du premier degré de Polynésie française ».
Les professeurs devront en tous les cas attendre le 29 novembre pour en savoir plus sur les suppressions de postes.