Gaz de Tahiti : la grève se poursuit, la pénurie aussi

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Publié le 27/05/2015 à 14:10 - Mise à jour le 27/05/2015 à 14:10

La grève chez Gaz de Tahiti se poursuit. Cyril Le Gayic reconnait que « régulièrement », des négociations ont lieu entre les grévistes et la direction. Cependant, la direction applique « la politique de la chevrette : on avance en reculant », estime le syndicaliste. « Ils font des propositions aujourd’hui sur le point 1 et le point 3, le lendemain ils proposent sur le point 1, ne veulent pas entendre le point 2, le point 3… ». 

Après plus de 20 jours de conflit, les négociations n’avancent donc toujours pas. Particulièrement concernant le point relatif à l’indemnité de départ à la retraite des travaux pénibles. 
La direction demande l’intervention d’un médiateur de l’inspection du travail. Mais les grévistes refusent. Selon eux, l’inspection du travail n’est pas « neutre ». L’institution s’est rangée du côté de la direction concernant le cas de 5 salariés qui ont quitté l’entreprise l’an dernier. « L’inspection du travail a pris une décision de la cour de cassation sur l’assiette de calcul de l’indemnité de licenciement. Alors que nous nous avons présenté une assiette de calcul sur les indemnités de départ à la retraite. Ce sont deux choses différentes. (…) Je pense que ce point là peut se débloquer si l’inspection du Travail rectifie son erreur », estime Cyril Le Gayic.  Et il reconnait : « Ce n’est pas facile pour une institution du droit du travail de revenir sur une décision que nous qualifions d’erronée ». 

 

Cyril Le Gayic, de la CSIP

Parallèlement, la pénurie de gaz touche de plus en plus de monde. Les bonbonnes se revendent à prix d’or et certains n’hésitent pas à recourir au vol… Un restaurateur de Fare Ute en a fait les frais il y a quelques jours. Sa bonbonne de gaz de 50kg, neuve, a disparu. La grille qui la protégeait a été forcée. Le propriétaire a dû fermé son établissement le temps de retrouver du gaz.  
Le restaurateur pense tenir encore une semaine avec la bonbonne qu’il a pu acheter. « Je suis encore obligé de faire tous les magasins pour voir. Et encore, à chaque fois que j’arrive il y a une pancarte marquée : « plus de gaz » », témoigne-t-il.  

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