Funérailles : des mesures adaptées face à l’épidémie

Publié le

Alors que l’épidémie se poursuit à vitesse grand v en Polynésie, les entreprises funéraires ne peuvent plus effectuer certains services destinés au défunt avant l’inhumation. Au vu de la situation sanitaire, la ville de Papeete a instauré un protocole strict pour tous les enterrements au cimetière de l’Uranie.

Publié le 18/08/2021 à 16:39 - Mise à jour le 18/08/2021 à 16:39

Alors que l’épidémie se poursuit à vitesse grand v en Polynésie, les entreprises funéraires ne peuvent plus effectuer certains services destinés au défunt avant l’inhumation. Au vu de la situation sanitaire, la ville de Papeete a instauré un protocole strict pour tous les enterrements au cimetière de l’Uranie.

C’est l’une des conséquences de la crise de la Covid. Entre les murs de l’hôpital, la prise en charge des personnes décédées suite à des complications liées au virus est bousculée. Une fois le décès déclaré, la famille a deux heures pour se recueillir. Par principe de précaution, les services funéraires ne peuvent plus faire les soins de conservation. « Il y a toujours des gaz qui sortent par la bouche ou par le nez quand tu vas préparer le corps Covid » explique Christian Timau, responsable des opérations funéraires à Min Chiu. La mise en bière est effectuée par le personnel soignant et le cercueil est définitivement scellé.

Difficile dans ces conditions pour les familles de débuter leur deuil. 

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Dans les chapelles, le nombre de place est limitée pour se recueillir. Le cercueil peut être présentée 48 heures au maximum.

– PUBLICITE –

Faute de pouvoir exercer toutes les étapes dans l’accompagnement du défunt, le gérant de pompes funèbres avoue prononcer une prière au-dessus des cercueils avant l’inhumation : « Avec cette maladie, c’est risqué de préparer un corps Covid, et de se présenter devant la famille, ça nous fait du mal à nous aussi, c’est comme si c’étaient nos parents« .

Au cimetière de l’Uranie, des mesures de précaution ont été prises pour toutes les opérations funéraires liées ou non à la Covid. Afin d’éviter la propagation du virus, les familles ne peuvent plus porter leur défunt. Ce sont des agents communaux équipés de blouse de protection qui s’en chargent jusqu’au dépôt du cercueil dans la tombe. Autour des caveaux, le quota est aussi limité à 20 personnes maximum en respectant toujours les distances de sécurité.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« Il y a des personnes qui voudraient vraiment être présentes, mais ce n’est pas possible. C’est difficile, c’est dans la coutume polynésienne d’accompagner le corps jusqu’au bout, du moment où il sort du corbillard, et d’être au plus près de lui jusqu’au moment où il est dans le cercueil. Mais je crois qu’ils l’ont très bien compris » indique Moerani Gauthier, chef du département Gestion à la mairie de Papeete.

Dans ce contexte difficile, une loi de Pays sera prochainement appliquée. La prise en charge des frais funéraires sera traitée en tiers payant pour les familles les plus défavorisées.

Dernières news

Activer le son Couper le son