François Hollande se rend pour la première fois à Auschwitz

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Publié le 26/01/2015 à 14:34 - Mise à jour le 26/01/2015 à 14:34

Le président de la République François Hollande s’est rendu mardi pour la première fois à Auschwitz-Birkenau, pour le 70e anniversaire de la libération du plus grand camp d’extermination nazi, après avoir annoncé à Paris un plan contre « le fléau » du racisme et l’antisémitisme, en forte recrudescence en métropole.

A Auschwitz, selon l’Agence France presse (AFP), le président de la République a assisté aux témoignages des survivants du camps où périrent un million juifs. Des représentants et dirigeants étaient présents, venus de 49 pays.
Puis, François Hollande s’est recueilli devant le monument aux victimes.

A quelques mètres du Mur des noms portant ceux des 76.000 hommes, femmes et enfants juifs déportés de France entre 1942 et 1944, il a fait devant des rescapés « la promesse » que « la République française n’oubliera jamais » les victimes de la Shoah.
« Vous, Français de confession juive, votre place est ici chez-vous. La France est votre patrie », a-t-il ajouté, en présence notamment du grand rabbin de France Haïm Korsia, de représentants du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et de son Premier ministre Manuel Valls.
La France compte entre 500 000 et 600 000 juifs, soit la première communauté juive d’Europe et la troisième dans le monde après Israël et les Etats-Unis, selon l’AFP.

« La hausse des actes antisémites est depuis plusieurs années une réalité insupportable », ajoute le président, alors que le Crif a publié mardi des chiffres montrant que leur nombre a doublé (+101%) en 2014 par rapport à 2013 en France, avec même une augmentation de 130% des actes avec violences physiques.
Face à cela, François Hollande a annoncé que le gouvernement présenterait « d’ici la fin du mois de février un plan global de lutte contre le racisme et l’antisémitisme » avec comme principes directeurs : « Sécurité », « transmission » vers les jeunes générations à travers notamment un enseignement « sans aucune restriction » de l’histoire de la Shoah et « régulation du numérique ».
Côté sanctions, il a souhaité la généralisation de la caractérisation raciste et antisémite comme circonstance aggravante d’un délit, et la volonté de sortir la répression de la parole raciste et antisémite du droit de la presse pour l’intégrer au droit pénal général ». Des peines alternatives à valeur pédagogique exemplaire seront prononcées.
François Hollande a plaidé pour une action « au niveau européen et même international pour qu’un cadre juridique puisse être défini et que les plateformes internet qui gèrent les réseaux sociaux soient mises devant leurs responsabilités, et que des sanctions soient prononcées en cas de manquements ».

(Source AFP)

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