La houle des 13 et 14 juillet a été l’une des plus fortes qu’a connu la Polynésie depuis 2005. De mémoire, les habitants de Rimatara n’avaient jamais connu un phénomène d’une telle intensité. Sur un tronçon de la route au sud de l’île, les plaques de ciment n’ont pas résisté aux assauts des vagues. « Cela est dû à l’extraction de sable que l’on a effectué bien avant, pour construire nos routes, ce qui a affaiblit le littoral. Et aujourd’hui, voilà le résultat, c’est vraiment un constat de désolation » déclare Artigas Hatitio, maire de Rimatara.
L’île a été épargnée en grande partie, mais en frappant dans la nuit de mardi à mercredi, la houle a provoqué une montée des eaux qui a touché 3 maisons. « Il n’y a pas trop de dégâts matériels, mis à part la route qui a bien été abîmée par la mer » indique Hiata Tematahotoa, chef de centre de secours de Rimatara.
Dans le secteur sud de Rimatara, les services techniques de la commune et de l’équipement ont débuté hier matin le déblaiement des branchages, arbres, cocos et de sable. Mais les vagues résiduelles ont perturbé ces opérations. La route du littoral, elle, est coupée en deux. Les habitants doivent désormais emprunter la route intérieure. « C’est la première fois que je vois une telle catastrophe. C’est vrai qu’il y a déjà eu des fortes houles chez nous, mais pas comme celle-ci. Voila ce que la nature nous a laissé, et ça m’inquiète. J’en ai mal au cœur » déplore Martial Taharia, maire délégué de Motuaura.
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Aux Tuamotu, l’heure est aussi au nettoyage sur plusieurs atolls. 7 aérodromes ont été fermés par mesure de sécurité. Parmi eux : Apataki, Nukutavake ou encore Tureia.
Dès demain samedi, Air Tahiti indique que les vols ont été reprogrammés à Reao et Pukarua. Makemo pourrait avoir le feu vert dimanche.