TNTV : C’est un événement de grande ampleur comme on n’en avait pas vu depuis le covid notamment pour les jeunes (le festival de la jeunesse, NDLR). C’est aussi une nécessité aujourd’hui pour la jeunesse polynésienne ?
Naea Bennett, ministre de la Jeunesse : « Comme tu l’as justement dit, pendant deux ans nous avons subi, les adultes, les jeunes. Et pendant cette période, moi-même étant éducateur sportif, je me disais qu’il fallait qu’on fasse quelque chose pour notre jeunesse parce qu’il y aura des conséquences derrière. Merci au président. Lorsqu’il m’a proposé le poste de ministre de la Jeunesse, je me suis dit « voilà l’occasion de proposer quelque chose à notre jeunesse. D’où ce festival pendant trois jours. »
L’objectif d’un tel événement c’est quoi ? Qu’est-ce qui va être concrètement proposé aux jeunes ? Qu’est-ce qui va leur permettre de se libérer pendant trois jours ?
« L’objectif c’est ça : c’est de leur donner l’occasion de briller parce que dernièrement les jeunes ont été mis en avant plutôt par rapport à des choses qu’ils font mal. la délinquance par exemple. Je voulais montrer également qu’on a des jeunes qui sont là, qui peuvent participer à de bonnes choses. Nous, on devait leur proposer des choses attractives pour eux, qu’ils veulent faire. D’où les différents ateliers que nous proposons. Je n’ai pas seulement voulu les amuser mais j’ai voulu au-delà de ce festival, leur proposer des choses contre les addictions, de la formation, de la culture, beaucoup de choses qui pourraient les intéresser. »
Vous l’avez dit, la délinquance est toujours présente. Les jeunes peuvent parfois tomber dans de graves dérives. Comment est-ce que vous avez réagi lors de cette attaque au couteau au collège Henri Hiro ?
« C’est un choc. J’ai des enfants. Ça aurait pu arriver à un de mes enfants donc en tant que parent on s’interroge sur comment faire en sorte que nos enfants ne tombent pas dans ces dérives et aujourd’hui en tant que ministre de la Jeunesse, nous avons mis en place des activités via la DPDJ. Le mercredi pour nos enfants qui trainent en ville, nous essayons de nous occuper d’eux, de leur proposer des alternatives plutôt que de rester oisifs comme ça dans la rue. Nous devons leur proposer des solutions et des actions. (…) Il faut avoir confiance. C’est notre responsabilité en tant que parents et aujourd’hui en tant que ministère de trouver des solutions, de discuter avec ces jeunes et de leur montrer que nous sommes là et que nous nous intéressons à eux. »
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Autre actualité : la Hawaiki Nui va’a a lieu la semaine prochaine. Après deux ans d’absence, c’est une joie de revivre cet événement…
« On est vraiment contents. C’est le plus bel événement sportif de la Polynésie. C’est notre culture, beaucoup de personnes participent. Autant les sportifs mais les îles également qui vont accueillir cette manifestation. Ce sera un grand bol d’oxygène pour notre population (…) C’est la course à gagner donc je pense qu’on aura du beau spectacle après deux ans d’attente pour ce Hawaiki Nui. »
Autre événement, d’une ampleur mondiale qui aura lieu au fenua : les JO en 2024. Vous avez reçu la visite de Tony Estanguet le président du comité d’organisation de ces JO. Vous étiez à Paris pour ces JO récemment. Tony Estanguet a préconisé un certain nombre de travaux pour ces JO. Où en est-on aujourd’hui dans l’organisation ?
« On y travaille. On se prépare. Justement je reviens de Paris. On y est allé pour mieux planifier les choses mais aussi pour voir ce que font en métropole les autres parce que beaucoup de choses se mettent en place. Ici le timing est respecté. On est confiants. (…) Au niveau des travaux c’est la tour des juges qui sera l’outil le plus indispensable pour la réussite de ces jeux. Il y a l’hôtel de Puunui qu’il faudra rénover. Ça suit son cours. On est dans le timing. »