Fermeture du Fare Hau Arii : la mise au point de la ministre

Publié le

Publié le 24/06/2015 à 15:45 - Mise à jour le 24/06/2015 à 15:45

Suite à la fermeture du Fare Heu Arii, la ministre en charge des solidarités, Tea Frogier, a souhaité réagir dans un communiqué.  La ministre parle « d’allégations fallacieuses véhiculées au sujet de la fermeture du Fare Hau Arii ». « La responsabilité de la fermeture de cette structure de type associatif n’est en aucune façon à imputer au Pays. C’est bien une décision qui incombe au seul bureau de l’association gestionnaire du centre », explique-t-elle.
La ministre rappelle que la structure a été créée fin 2008 « à titre expérimental » et se prévalait alors  « d’une capacité d’accueil de 20 places ». « Ses charges de fonctionnement ont été financées par le Fonds d’action sociale du régime de solidarité sur cette base jusqu’à ce jour », précise-t-elle.

Selon Tea Frogier, « la décision de mettre un terme au financement du centre trouve sa genèse dans le parti pris par l’association en 2010, de restreindre le profil du public accueilli et de limiter sa capacité d’accueil à 12 places, empêchant, ce faisant, son intégration au dispositif des établissements médico-sociaux de notre pays ».
Selon la ministre, l’établissement accueille au maximum 5 enfants et non 9. « L’affaiblissement de l’activité du centre (absence de projet thérapeutique, absence de projet défini par un médecin coordonnateur, la sous-occupation persistante de la structure qui accueille au maximum 5 enfants, parfois moins (et non 9 comme cela a pu être dit), le coût de prise en charge exorbitant en résultant, commandait inéluctablement l’orientation des enfants concernés vers des structures médico-sociales performantes, où ils pourront bénéficier d’une meilleure prise en charge ».

Selon Tea Frogier, l’établissement a été préparé à la fermeture. « Prise par la commission des associations des programmes d’action sociale en janvier 2014, la décision d’arrêt du financement du centre a été assortie d’une période probatoire expirant au 30 juin 2014, au cours de laquelle le financement du centre a été maintenu. Il y a lieu en effet lieu de préciser que cela fait plus d’un an que le Pays discute et sensibilise cette structure sur la difficulté à pérenniser son fonctionnement, faute de sa part de souscrire aux critères objectifs conditionnant l’octroi des aides publiques.
L’association a donc été largement été préparée à cette décision et invitée à prendre ses dispositions tant par courriers que lors de rencontres spécifiques organisées dès le premier trimestre 2014. Elle a par ailleurs bénéficié d’un accompagnement soutenu de la direction des affaires sociales qui s’est rapprochée des autres structures susceptibles d’accueillir les enfants du Fare Hau Arii afin de faciliter le transfert des enfants ».

« A la suite de concertations entre le Pays et les responsables de cette structure, fin 2014, le Pays a accepté de leur accorder un sursis supplémentaire, en ayant soin de bien leur préciser que les subventions allaient cesser fin juin 2015 et qu’il était impératif de consacrer le premier semestre 2015 au placement des enfants dans des structures adaptées et en particulier à l’IIME.
On ne peut que regretter que les responsables de cette association soient restés campés sur leur position, tout en sachant pertinemment que les subventions du Pays allaient cesser en l’absence de toute évolution des conditions de fonctionnement du centre », explique le communiqué.

Pour Tea Frogier, les enfants de l’établissement subissent « l’inconséquence des dirigeants de cette structure ». « Il particulièrement choquant de voir ces mêmes personnes feindre la surprise aujourd’hui. La ministre est profondément navrée que ces enfants aient eu à subir les effets de l’inconséquence des dirigeants de cette structure ».

Le communiqué souligne que « la procédure de saisie faisant suite à la liquidation judiciaire du centre est sans relation aucune avec la décision d’arrêt, à compter du 30 juin 2015, du financement dont il bénéficiait depuis sa création. La position du gouvernement est exclusivement fondée sur la nécessité d’assurer la sauvegarde des intérêts des enfants concernés, à laquelle il est de son devoir de veiller ».
La ministre affirme enfin que « l’action sociale est et demeurera une priorité du gouvernement, tel qu’en atteste l’intensification de l’effort financier consenti en faveur des établissements socio ou médico-éducatif, dont la dotation annuelle s’établit à hauteur de 1 522 000 000 Fcfp en 2015 contre 1 446 000 000 Fcfp en 2014, soit une progression de 72 000 000 Fcfp ».
 

Dernières news