51 000 élèves en Polynésie ont fait leur rentrée dans le public, mais certains ont déjà dû quitter leur classe au moins une semaine, par principe de précaution, suite aux recommandations des autorités sanitaires.
Sur les 6 écoles fermées jusqu’à aujourd’hui à Tahiti, au moins 4 accueilleront à nouveau les élèves des lundi. « On est fidèle à notre méthode. On a annoncé dès le début qu’il y aurait des réponses graduées donc on a fermé 6 écoles sur 15 jours. Et il y a 4 écoles qui devraient rouvrir normalement dès lundi, donc les élèves pourront reprendre leur scolarité » explique Thierry Delmas, directeur de la DGEE (Direction générale de l’éducation et des enseignements).
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Une réponse graduée « et en coordination complète avec la santé » précise Thierry Delmas. C’est-à-dire que quand il est justifié de fermer une école entière, on le fait, quand c’est juste une classe, on le fait. Il y a des investigations du bureau de la veille sanitaire. On se rencontre plusieurs fois par semaine et on décide en fonction de ces investigations, de fermer une classe ou une école et de quand la rouvrir. C’est vraiment au cas par cas ».
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Mais les fermetures de classes ou d’établissements, il risque d’y en avoir encore ces prochaines semaines. Et ls enseignants sont prêts pour assurer un suivi pédagogique. « Ils ont l’habitude d’avoir des élèves qui peuvent être absents 15 jours, un mois… pour des raisons médicales. Donc ils savent pertinemment que dans ce cas-là, ils doivent transmettre les cours et garder un contact avec les élèves. Et ils savent professionnellement le faire. Mais il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps car on sait pertinemment que ce qui est important, c’est le présentiel, c’est la relation pédagogique pour faire progresser les élèves, pour s’adapter à leurs besoins » ajoute le directeur de la DGEE.
Des parcours individualisés
Avec les mesures barrières, les établissements scolaires tentent d’entamer au mieux la nouvelle année. On ne parle plus de continuité pédagogique en cas d’absence, mais de parcours individualisé. Cours préparés, photocopies, cours en ligne , entretien téléphonique, les méthodes sont diverses pour maintenir le lien entre les enseignants et les élèves. « Dans le second degré, on a demandé par exemple aux chefs d’établissement des programmes d’action où on a d’ailleurs provisionné des heures supplémentaires pour que ces programmes d’action soient mis en place pour que les élèves puissent rattraper des parties de cours qu’ils n’auraient pas suivis » nous dit Thierry Delmas.
« L’idée, c’est qu’on puisse fermer pendant 15 jours et maintenir un suivi pédagogique. La difficulté serait si une école devrait refermer dans un mois, deux mois… là il faudrait changer de stratégie. Mais on est prêt à pouvoir avoir des stratégies de parcours individualisé pour des élèves qui auraient pris trop de retard » poursuit-il.
Selon la direction générale de l’Education et des enseignements, 95% des établissements scolaires aux îles du Vent fonctionnent. Le présentiel reste essentiel pour maintenir la relation pédagogique malgré le contexte sanitaire. Tous les élèves dont la classe ou l’école est ouverte sont en obligation scolaire et doivent rejoindre leur salle de cours.