Ferme aquacole de Hao : Wang Chen déterminé devant le CESEC

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Après avoir rencontré le Président du Pays ce matin, le P-dg de la société Tahiti Ocean Food, Wang Chen, a présenté le projet de ferme aquacole au Conseil économique social environnemental et culturel. Un projet qui divise depuis la parution d’un rapport de l’Institut de Recherche et de développement. L’organisme pointe du doigt les effets néfastes du projet sur l’environnement. Les membres du CESEC ont fait part de leurs inquiétudes. Un jeu de questions-réponses qui a duré plus de deux heures...

Publié le 20/12/2019 à 15:54 - Mise à jour le 22/12/2019 à 10:59

Après avoir rencontré le Président du Pays ce matin, le P-dg de la société Tahiti Ocean Food, Wang Chen, a présenté le projet de ferme aquacole au Conseil économique social environnemental et culturel. Un projet qui divise depuis la parution d’un rapport de l’Institut de Recherche et de développement. L’organisme pointe du doigt les effets néfastes du projet sur l’environnement. Les membres du CESEC ont fait part de leurs inquiétudes. Un jeu de questions-réponses qui a duré plus de deux heures...

Il est 10 heures ce vendredi, Wang Chen et sa délégation arrivent au CESEC. Objectif : présenter le projet de ferme aquacole aux membres du conseil, mais surtout les convaincre de sa viabilité. Durant une heure, le P-dg de Tahiti Ocean Food prône une aquaculture durable et assure que des emplois à long terme seront créés. Mais quand vient le moment des questions-réponses, le volet environnemental est au cœur des échanges. Et les explications ne sont pas de nature à rassurer l’assistance…

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« C’est un projet qui nous effraie par sa grandeur. On n’est pas habitués à ce type de technologie. (…) Ce qui nous inquiète surtout, c’est quand on passera à la dernière phase, qui est est celle d’occuper les lagons : comment va-t-on garantir qu’effectivement, tous les déchets ne vont pas partir dans le lagon ? Cela a été le cas dans les fjords en Norvège qui ont été complètement pollués » explique Winiki Sage, président de la fédération des associations de protection de l’environnement. « On trouve que les réponses sont encore un peu imprécises. On aimerait qu’aujourd’hui, si ce type d’aquaculture existe en Chine, qu’on ait alors des experts de l’IRD ou d’ailleurs, qui aillent en Chine et reviennent avec des tests nous garantissant que c’est quelque chose de viable pour nos lagons » poursuit-il.

L’inquiétude du CESEC fait suite à la parution d’un rapport accablant de l’Institut de Recherche et de développement (IRD). Il y rend un avis très réservé et parle d’impact environnemental considérable, de pollution importante et d’absence de garantie de rentabilité. Mais le P-dg de Tahiti Ocean Food ne se laisse pas déstabiliser et reste déterminé à mettre en place son projet : « Lorsqu’un nouveau projet voit le jour, cela déclenche des inquiétudes, et je le comprends. Mais ce que je désire, c’est mettre des normes internationales en place. Ce ne sont pas des des normes que je vais créer, elles sont reconnues mondialement. (…) Et le développement durable est inclus dans ces normes internationales. (…) J’espère que nos projets sont transparents à tous les niveaux d’information, afin que cette inquiétude disparaisse ».

Selon Wang Chen, à chaque étape du projet et de son développement, une étude d’impact sur l’environnement sera réalisée. Reste qu’à ce jour, seul le permis de construire de la base vie a été accordé. Le permis d’exploitation est encore en cours d’instruction. Le P-dg espère voir le projet se concrétiser au cours du premier semestre 2020.

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