Ferme aquacole à Hao : « Faire en sorte que les premiers cadres soient Polynésiens »

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Publié le 06/09/2016 à 9:30 - Mise à jour le 06/09/2016 à 9:30

Le dernier permis de construire pour la ferme aquacole de Hao a été délivré, et 10 Polynésiens iront se former aux techniques aquacoles en Chine à la fin du mois. Le projet se précise. Selon Teva Rohfritsch, désormais aux commandes du projet, les travaux pourraient débuter après le Nouvel An Chinois.

« C’est une nouvelle étape. En moins d’un an, les trois permis ont été délivrés cela peut paraître long, mais en vérité c’est très court, vu l’ampleur des investissements réalisés, c’est un projet de 100 milliard Fcfp au total. Il nous reste à préciser les techniques aquacoles, et en tant que ministre de l’Economie, optimiser un maximum les retombées économiques pendant la durée des travaux puis ensuite pendant la phase d’exploitation ».

Le ministre espère faire démarrer le chantier, début d’année prochaine, très certainement après le jour de l’an chinois (Ndlr: 28 janvier 2017).« Mr Wang Chen (P-dg de Tahiti Nui Ocean Foods) est pressé de démarrer. Il va devoir sélectionner les entreprises polynésiennes, préparer cette phase de travaux ». Teva Rohfritsch compte se rendre à Shanghai pour passer à cette phase opérationnel.

Pour le ministre de la Relance Economique, deux objectifs. Les retombées économiques durant la phase travaux et aussi que « nos jeunes puissent être employés sur cette ferme de Hao ».

La ferme aquacole emploiera environ 295 personnes en permanence sur le site et un effectif global estimé à 495 employés dont des techniciens aquacoles. « Nous avons sélectionné une dizaine de candidats qui sont déjà diplômés en aquaculture ou en management. Ils font partie de la première promotion qui doit partir, fin septembre pour une formation en Chine ». L’objectif étant de rapidement acquérir des techniques, qui ne sont pas encore maîtrisées par nos scientifiques. L’Asie ayant une tradition millénaire en matière d’aquaculture.

Le souhait du gouvernement, c’est de « faire en sorte que les premiers cadres, soient Polynésiens. (…) L’objectif est de maximaliser les emplois pour nos enfants des Tuamotu et globalement de la Polynésie française. »

Du côté environnemental, il est prévu de mettre en place 14 cuves d’hydrocarbures dont deux hors sol. A t’on obtenu toutes les garanties concernant la prévention des risques de pollution ?. « Mr Wang Chen est plus en avance que nous sur les aspects de préservation de l’environnement (…). Nos services sont à pied d’œuvre pour faire en sorte que l’environnement soit préservé. »

Concernant la dépollution du site mise en œuvre par l’Etat, Teva Rohfritsch précise, « l’Etat a tenu ses engagements et travaille conjointement avec le Pays pour que ce projet puisse sortir de terre ».

Autre sujet évoqué, le projet de plus grande aire marine gérée d’ici 2020, voulue par Edouard Fritch. « Le souhait du président est de dire, n’ayons pas une approche uniquement par archipel, mais ayons une approche à l’échelle de la Polynésie. (…) L’objectif n’est pas de restreindre la pêche, mais de mettre en valeur cette pêche polynésienne qui interdit les filets et qui est sélective. (…) Il n’est pas question d’accueillir des flottilles de pêche étrangère ».

 

Rédaction Web avec Sophie Guébel

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Teva Rohfritsch par Sophie Guébel

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