Coulées de boue, inondations, crues : en 2017, le quartier Nahoata a tout connu. Plusieurs familles se sont retrouvées démunies, véhicules hors service, maison détruite en partie ou en totalité et électroménager à jeter. La population se retourne bien souvent vers le Pays pour bénéficier d’aides. « La Polynésie, de part son statut d’autonomie, a la compétence sur la matière assurance. De ce fait là, la Polynésie n’est pas à l’intérieur du fonds d’indemnisation des catastrophes naturelles comme on peut le connaitre en métropole. Et donc c’est à chacun, à chaque assuré, de prendre la décision de s’assurer ou non contre les événements naturels », explique Yannick Cadet, secrétaire du comité des entreprises d’assurances de Polynésie française.
Mamie Tetuanui habite près de la rivière Nahoata depuis 73 ans. Elle a dû affronter des épisodes météorologiques difficiles : Cyclone, inondation. À ce jour, son habitation n’est toujours pas assurée : « Je pense que ce n’est pas dans nos habitudes à nous les taata Tahiti (…) Pour les voitures, on assure les voitures parce qu’il y a des démarcheurs qui viennent chez toi. Mais pour les assurances des maisons, peut-être que si quelqu’un venait pour parler des assurances, à ce moment là peut-être. »
Encore faut-il que la société d’assurance accepte d’assurer votre habitation. « Malheureusement, tout ne peut pas être assuré. Vont entrer en ligne de compte les critères de nature de la construction. Est-ce que c’est une construction en léger ou en dur, la zone géographique également, pas dans des zones rouges. On va bien entendu prendre en compte aussi la superficie et puis la revalorisation de l’habitation ou du local puisque ça peut aussi concerner des locaux professionnels », détaille Tannick Cadet.
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Selon le comité des entreprises d’assurances de Polynésie-française, il faut compter 9000 à 10 000 Fcfp par an pour assurer son habitation face aux intempéries. Une somme qui devrait être revue à la baisse si le nombre d’assurés intempéries venait à augmenter.