« Faire payer les pollueurs »

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Publié le 07/10/2016 à 7:57 - Mise à jour le 07/10/2016 à 7:57

Pour les personnes, interrogées dans les rues de Papeete par Mata Ihorai, verbaliser semble  être la seule solution. « Les amendes, c’est la seule solution. (…) On laisse trop faire les choses. nous sommes des irresponsables. il faut des sanctions financières. », « Des amendes. Il faut faire attention à la nature pour nos enfants. », « Sans amendes, les gens continueront à jeter tout et n’importe quoi ». comme ont le voit, pour les Polynésiens, seules les sanctions financières pourront mettre un terme aux dépotoirs sauvages.

La question de la semaine a fait réagir aussi de nombreux internautes sur notre page FaceBook. Le Moorea Villages Vacances propose « de promouvoir l’utilisation des bouteilles en verre consignées pour toutes les boissons et d’arrêter d’importer les emballages plastiques et aluminium ». Et vous êtes nombreux à avoir proposé cette alternative.

Christiane Koheatiu-Aka elle, propose de « faire un marché avec la population. On leur demande de ramener leurs déchets dans des centres de collecte et en contrepartie, ils reçoivent un bon alimentaire,vestimentaire, et peut-être que cela motivera d’autres personnes au ramassage  de tous les détritus qui traînent dans la nature. »

Brandy Tevero fait le point sur vos réponses. « Parmi les nombreuses réponses que nous avons reçues, beaucoup d’internautes en appelle au principe de faire payer les pollueurs. C’est le cas de Frédéric Duponchel….Pour lui, il faut continuer les actions de sensibilisation mais il faut aussi verbaliser.  Nicole Ariiteuira Alona réagit de la même façon:  Amendes pour les pollueurs, des qu’on touche au porte feuille ça fait mal, retour aux bouteilles en verre consignées comme on le faisait avant, retour également au panier marché. Cela donnera du travail aux artisans ».

« On retrouve un bon nombre de dépotoirs autour de l’île », précise Brandy Tevero,  » les dépotoirs sauvages se trouvent principalement dans les vallées aux abords des rivières où en bord de mer à des endroits inhabités… Les pluies torrentielles  et le ressac des vagues font le reste du travail pour les déverser dans l’océan ». Pour exemple, « les tefana water days qui ont démarré la semaine dernière, ont permis de collecter un peu plus de 4 tonnes de déchets contre 9 tonnes l’an dernier. Des déchets ramassés sur le littoral et dans le lagon. »

Mais la loi est de plus en plus sévère contre les pollueurs. Brandy Tevero cite l’exemple de Willy Salmon qui a été condamné à plus de 4 milliards de dommages et intérêts avec obligation de remettre en état les lieux pollués, et aussi du tavana de Maupiti, Woollingson Raufauore,  qui était cité à comparaître jeudi dernier à Bora Bora où Il était poursuivi pour « jet et déversement de substances polluantes dans les eaux de mer ». Plusieurs pollueurs sont dans le collimateurs de la direction de l’Environnement  et ne devraient pas tarder à subir le même sort.

 

Rédaction Web avec Brandy Tevero, Mata Ihorai et Tamara Sentis

Retrouvez l’édito de Brandy Tevero

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