Faire Face à la recherche d’emploi

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Publié le 04/09/2017 à 13:07 - Mise à jour le 04/09/2017 à 13:07

Le club Face Polynésie est une association, créée fin 2016 par un collectif d’une trentaine d’entreprises locales afin de lutter contre l’exclusion. Actions en faveur de l’emploi dans les quartiers défavorisés, en matière d’éducation, et aussi envers les personnes en grande précarité.

C’est à Hotuarea, quartier de Faa’a, que La Fondation Agir Contre l’Exclusion a pris temporairement ses quartiers depuis la semaine dernière. « Face ne fait aucune action toute seule », explique Olivier Poté, directeur du club Face Polynésie, qui poursuit, « Nous les menons exclusivement en partenariat avec  des acteurs de terrain. A Hotuarea, par exemple, c’est la maison associative Hoturea Nui qui a constaté qu’il était compliqué pour les jeunes du quartier d’accéder au marché de l’emploi. » Hotuarea Nui qui a recensé 369 demandeurs d’emplois lors de son travail de terrain.

Les raisons, elles sont nombreuses. Pas d’expériences nécessaires pour retrouver du boulot, pas de qualifications adéquates et surtout pas de réseaux ou de proches connaissances dans le marché du travail. Ce qui à Tahiti, vous en conviendrez, est un sacré handicap. 

« L’idée de ce dispositif d’accompagnement, c’est vraiment de les rendre autonomes dans leurs démarches, et de leur donner toutes les clefs, pour qu’ils soient capables de chercher du travail, de se rendre au Sefi pour éplucher les offres et aussi qu’ils soient capables de rédiger un CV ».

Chaque promotion est parrainée par une entreprise, ce qui, aux dires d’Olivier Poté, « représente un vrai plus d’avoir ces entreprises qui s’impliquent et qui les soutiennent au quotidien. »

Des simulations d’entretiens sont organisés, grâce à la participation des Directeurs des Ressources Humaines de ces sociétés, ce qui permet, aux jeunes participants, de se confronter, comme dans la réalité, avec des patrons plus ou moins avenants.

Les entreprises qui parrainent ces actions, parient sur le long terme. « Elles ont conscience des difficultés de l’emploi dans les quartiers, que celles-ci en génèrent d’autres et que les problèmes de délinquances viennent pour une bonne part de cette situation. Ces sociétés sont clairement conscientes de leur impact sociétal, au-delà de leur impact économique, et c’est pour cela qu’elles s’investissent dans ces actions. »

Concrètement prenons l’exemple d’Hélène qui participe pour la première fois à cette promotion et qui recherche du travail comme serveuse ou barmaid. Elle a un diplôme dans ce domaine et qui plus est, de l’expérience.

« On a commencé par aller sur le site du Séfi pour chercher des offres susceptibles de l’intéresser. Nous en avons identifier quelques-unes, puis contacté le Séfi pour avoir les contacts directs et candidater. Ensuite nous allons passer à la lettre de motivation puis l’envoyer. », poursuit Olivier Poté.

Du côté de la principale intéressée, cette formation, c’est tout bénef. Elle qui auparavant travaillait « au noir » voit son horizon virer au bleu lagon. « J’avance dans mes recherches d’emploi. J’ai des soutiens, tant du côté de Face que de celui de Hoturea Nui et entre nous, on se soutient mutuellement. C’est un grand plus pour les jeunes qui veulent chercher du travail. »

 

Rédaction Web avec Sophie Guébel et Tauhiti Tauniua Mu San

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