Fabrication de masques : une couturière du Heiva au service de la population

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Thérèse est costumière. Elle réalise chaque année des centaines de robes pour le Heiva i Tahiti. Mais depuis l’annulation de l’événement, elle s’est reconvertie dans la fabrication de masques de protection. Une situation à laquelle elle a du mal à s’adapter. La nostalgie de pouvoir créer à nouveau des costumes commence à lui peser...

Publié le 03/05/2020 à 9:39 - Mise à jour le 03/05/2020 à 11:54

Thérèse est costumière. Elle réalise chaque année des centaines de robes pour le Heiva i Tahiti. Mais depuis l’annulation de l’événement, elle s’est reconvertie dans la fabrication de masques de protection. Une situation à laquelle elle a du mal à s’adapter. La nostalgie de pouvoir créer à nouveau des costumes commence à lui peser...

Costumière pour la troupe Hei Tahiti depuis dix ans, la passion de Thérèse Tumg, fondatrice de l’atelier Teihara Couture, est de parer les danseurs et musiciens durant les grands événements culturels. Mais depuis l’annonce de l’annulation du Heiva, finie la conception de robes, Thérèse se consacre désormais à la confection de masques de protection et répond aux commandes.

Thérèse en plein travail (Crédit photo : Tahiti Nui Télévison)

Coudre des masques est un travail bien éloigné des traditionnelles créations pour le Heiva. Notre couturière doit désormais s’habituer au travail à la chaîne. Une tâche qu’elle connaît bien : « J’ai déjà travaillé en usine, mais c’est un peu fiu… Tandis que pour les robes, tu fais des modèles, tu fais le patronage, et tu fais le modèle qui plaît à ta clientèle. Là, c’est pareil pour tout le monde. On ne fait que piquer des lignes droites » confie Thérèse.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

De janvier à juin, Thérèse réalise près de 200 costumes et gagne jusqu’à 700 000 Fcfp grâce aux événements culturels comme le Heiva, ou encore les galas de danse des écoles. Désormais, les commandes sont annulées ou suspendues… alors les revenus générés grâce à la fabrication de masques sont une aide non négligeable. « Je ne dis pas que c’est suffisant, mais je pourrai payer mon électricité, etc. Cela me permet quand même de payer quelques factures » admet-elle.

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Comme beaucoup d’autres couturières, Thérèse devra encore faire preuve de patience avant de retourner à sa passion. Mais l’art et la culture n’ont pas dit leur dernier mot…

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