Faa’a : l’enterrement d’un cas de Covid-19 crée la psychose

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Le premier enterrement d’une victime du coronavirus à Faa’a a eu lieu ce dimanche matin au cimetière de Saint-Hilaire. Un enterrement qui a suscité de vives inquiétudes chez une riveraine qui craint d’être contaminée par la dépouille mais qui, paradoxalement, dénonce également les travaux de la commune. Ces derniers ont en effet créé un espace réservé aux personnes décédées du Covid, ce qui l’empêche désormais de sortir se promener.

Publié le 18/10/2020 à 15:01 - Mise à jour le 19/10/2020 à 9:26

Le premier enterrement d’une victime du coronavirus à Faa’a a eu lieu ce dimanche matin au cimetière de Saint-Hilaire. Un enterrement qui a suscité de vives inquiétudes chez une riveraine qui craint d’être contaminée par la dépouille mais qui, paradoxalement, dénonce également les travaux de la commune. Ces derniers ont en effet créé un espace réservé aux personnes décédées du Covid, ce qui l’empêche désormais de sortir se promener.

Panique et psychose ont gagné Taina, riveraine de Saint Hilaire. Elle habite juste au-dessus du cimetière et ce dimanche matin, elle a assisté au premier enterrement d’une victime décédée de la Covid-19.

À l’origine de sa frayeur, des travaux d’aménagement réalisés par la commune pour fermer l’accès au dernier plateau du cimetière désormais réservé aux victimes du coronavirus : « Au mois de mars en temps de confinement, ils ont mis une barrière disant qu’on ne pouvait plus passer parce qu’ils allaient commencer à préparer les tombes pour enterrer les cas de covid sur Faa’a. (…) Ils ne sont pas venus nous voir. C’est nous qui avons posé des questions (…) Le maire a demandé de fermer pour ne pas que les habitants aient la covid. Ça veut dire que quand on va enterrer les personnes qui ont eu la covid, nous aussi on va avoir la covid ? »

Malgré sa peur, paradoxalement, cette riveraine dénonce le fait de ne plus pouvoir se rendre au cimetière comme de coutume. La mairie, propriétaire du terrain, a fait le déplacement pour dénouer le problème : « Compte-tenu de la pandémie que nous connaissons, il est important de prendre des dispositions pour permettre de nous protéger contre la covid. De manière à ce que nous soyons protégés nous d’abord et pour arrêter la pandémie dans notre commune. Je comprends l’inquiétude de la dame qui avait l’habitude de passer ici (…) », explique Robert Maker, adjoint au maire de Faa’a.

Pour apaiser les tensions, la mairie pourrait répondre favorablement à la demande de la riveraine de rendre à nouveau les lieux accessibles pour la construction d’un portillon. Il faudra cependant que cette dernière, résidante d’un fare OPH, demande une autorisation.

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