Faa’a : des professeurs se mobilisent contre la violence

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Une trentaine de professeurs du lycée professionnel de Faa'a ont manifesté ce jeudi devant leur établissement en soutien à l’un de leur collègue de travail. Un mouvement de solidarité qui fait suite à une altercation au sein du lycée et qui a mené à une interruption temporaire de travail pour l’un des professeurs concernés.

Publié le 21/01/2021 à 11:09 - Mise à jour le 22/01/2021 à 10:02

Une trentaine de professeurs du lycée professionnel de Faa'a ont manifesté ce jeudi devant leur établissement en soutien à l’un de leur collègue de travail. Un mouvement de solidarité qui fait suite à une altercation au sein du lycée et qui a mené à une interruption temporaire de travail pour l’un des professeurs concernés.

En décembre dernier, alors que le personnel fête la fin de l’année au lycée professionnel de Faa’a, une échauffourée entre deux professeurs a lieu. L’un des professeurs concernés a le nez cassé, ce qui lui vaut une incapacité temporaire de travail de 10 jours.

« Pour quelles raisons, les propos, ça honnêtement, ça ne nous regarde pas, même si on est au courant de petites choses qui se disent, mais ce n’est pas la question, confie Nicolas Broseus, professeur au lycée professionnel de Faa’a. C’est juste qu’on a une certaine éthique à avoir et aujourd’hui le collègue molesté n’est plus sur notre établissement. Donc nous voulions, par cette action symbolique, parce que c’est uniquement symbolique, on est pendant l’heure de récréation, montrer notre solidarité envers le collègue. »

Suite à cela, l’enseignant malmené, un professeur stagiaire, a été muté dans un autre établissement. Son agresseur, lui, exercerait toujours au sein du lycée professionnel de Faa’a. Une enquête est en cours.

« Nous on prend un petit peu de temps, on fonctionne exclusivement sur des faits avérés, sur des preuves, et en fonction de la gravité des faits, la ministre et moi nous déciderons ou non de réunir une commission de discipline le cas échéant », explique Philippe Lacombe, vice-recteur de la Polynésie française

« On comprend l’émotion des enseignants, indique de son côté Michel Garcia, directeur par intérim de la DGEE. Et comme l’a répété M. le vice-recteur, il y a le temps administratif qui est ce temps d’enquête. Nous allons au plus vite, mais l’important est de ne pas se tromper, de prendre les décisions les plus justes au regard des faits qui se sont produits. »

En cette période de crise sanitaire, l’enseignement est déjà assez difficile. La direction générale de l’Education et des Enseignements ainsi que le vice-rectorat appellent le corps enseignant au calme. Ils veulent aussi rassurer les parents d’élèves quant à la sécurité de leurs enfants.

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