C’est le cri d’alarme de plusieurs familles qui vivent au quartier Hotuarea depuis 1952. Trois générations se sont succédé et aujourd’hui, sous le coup d’un avis d’expulsion, leur inquiétude est grande. D’autant plus que des engagements ont été pris avec le ministre du Logement.
« Il y a deux choses que Bouissou nous a assurées : que nos familles puissent être relogées en contrebas du flamboyant, et puis que les relogements futurs seront attribués à notre famille, confie Bélina Céran-Jérusalémy, présidente de l’association Marutaha Nui. Donc on était dans cette attente-là. Mais au mois de juillet, on a reçu un courrier comme quoi il faut libérer le site. Et ça, on n’a pas compris, ça nous a fait un choc. Pour l’instant on ne va pas bouger tant qu’ils ne viennent pas, même s’il y a un avis d’expulsion. On est arrivé à ce point. »
Contacté, le ministère du Logement explique que cette opération de résorption de l’habitat insalubre rentre dans le cadre du contrat de projet de l’OPH et qu’une convention a été signée en mars 2015 entre l’Etat, le Pays et la commune pour le relogement des habitants. Des résidences de transit, situées pour certaines en hauteur, ont été proposées aux familles, ce qui n’arrange pas ces riverains qui vivent essentiellement de la pêche et de l’agriculture.
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« Ce sont des familles qui ont l’habitude de vivre en bord de route, poursuit Bélina. Il y a les commerces à côté. Il y a même le fa’a’apu qu’on a eu en partenariat avec la commune et l’OPH… »
Le chantier de réhabilitation des sites a déjà démarré. Plusieurs familles ont été relogées. Il s’agit du plus gros programme de construction de logement social en Polynésie.