Explosion des arrêts maladies à la CPS à cause de la Covid

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Comme annoncé par le président Fritch hier soir, le nombre d’arrêts maladies enregistrés par la CPS n’a jamais été aussi haut. Une augmentation due en grande partie au nombre de personnes testées positives au covid. En 17 jours, plus de 8 000 arrêts de travail ont été délivrés. Une recrudescence qui pèse forcément très lourd sur le budget de la CPS...

Publié le 18/08/2021 à 17:49 - Mise à jour le 19/08/2021 à 11:31

Comme annoncé par le président Fritch hier soir, le nombre d’arrêts maladies enregistrés par la CPS n’a jamais été aussi haut. Une augmentation due en grande partie au nombre de personnes testées positives au covid. En 17 jours, plus de 8 000 arrêts de travail ont été délivrés. Une recrudescence qui pèse forcément très lourd sur le budget de la CPS...

Le nombre de cas explose au centre de dépistage de la Présidence et les arrêts maladies situés dans la tranche de 7 à 10 jours suivent également la tendance. Ainsi, depuis le début du mois d’août, plus de 8 000 arrêts de travail ont été enregistrés par la caisse de prévoyance sociale.

Un nombre record, puisqu’en moyenne la CPS en comptabilise environ 4 000 par mois, comme l’explique Vincent Fabre, le directeur : « c’est un record, c’est un chiffre considérable. Effectivement, qui est sous évalué parce qu’une partie des arrêts n’a pas encore été déposée. Donc on est sur une tendance exponentielle. Sur ce début de semaine, c’était plus de 3 000, sur une journée, une journée et demi. Donc c’est considérable ».

Un accroissement qui coute sur cette seule quinzaine près de 94 millions de Fcfp, uniquement sur cette tranche d’arrêt de travail, ce qui représente une augmentation de plus de 300% par rapport aux dépenses habituelles de la CPS. Sa direction estime que les personnes identifiées covid sont à l’initiative d’environ 70% des arrêts maladies. Mais avec cet afflux considérable, la CPS souhaite savoir si tous sont justifiés.

« A l’intérieur de ces arrêts maladies, on a quelques arrêts de « précaution ». Il va falloir qu’on soit très attentif à ça », indique Vincent Fabre. « En tout cas, la CPS va procéder à des contrôles auprès des assurés, en tout cas auprès de certains assurés et auprès de certains prescripteurs, pour s’assurer de la validité de ces arrêts ».

« On peut penser qu’une fiscalité adaptée sera […] la réponse à cette problématique »

– Vincent Fabre, directeur de la CPS

Avec une baisse des cotisations observée déjà en 2020 et des dépenses toujours plus importantes, la caisse de prévoyance sociale avait déjà été obligée de souscrire un prêt de 9,6 milliards de Fcfp pour amortir la conjoncture. Malheureusement, 2021 s’annonçant tout autant périlleuse, la CPS se doit encore cette année de faire un autre emprunt de 7,4 milliards de Fcfp.

« Aujourd’hui ce qu’on peut dire, c’est que le déficit structurel qu’on constate ne nous permettra pas, dans les prochains mois et les prochaines années, d’assurer le niveau des dépenses », s’inquiète le directeur de la CPS. « Il va falloir trouver des leviers de financement supplémentaires. On peut penser qu’une fiscalité adaptée sera, en grande partie, la réponse à cette problématique ».

Une nouvelle fiscalité en forme de casse-tête chinois qui pourrait peser encore un peu plus sur les charges patronales mais aussi sur les taux de remboursements des frais médicaux.

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