Évacuations sanitaires internationales : vers une meilleure prise en charge ?

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Publié le 09/04/2018 à 14:10 - Mise à jour le 15/06/2019 à 3:14

« Notre objectif […] est de mettre le doigt sur des améliorations possibles », explique Armelle Merceron, présidente de la commission de la santé à l’assemblée de la Polynésie. En présence des membres de la mission d’information (MI), cette dernière a présenté 29 préconisations pour la prise en charge humaine et sociale des Polynésiens lors des évasans à l’international.
 
Les membres de la mission d’information souhaiteraient améliorer l’efficacité des évasans et faciliter toutes les démarches sur le plan pratique.
 
Le dispositif d’évacuations sanitaires à l’international fait partie intégrante de l’offre de soins de la Polynésie française, avec près de 700 évasans réalisées chaque année vers la France ou la Nouvelle-Zélande. Cela représente un coût total d’environ quatre milliards de francs (comprenant le transport, l’hébergements et les soins).
 
Dans cette optique, la commission de la santé a formulé des recommandations pour améliorer les conditions de prise en charge psychosociale des évasanés. Elle préconise entre autres : une consultation par un psychologue, un « kit de départ » aux personnes les moins autonomes, la modification du code du travail polynésien afin d’accorder le don de congés, le maintien des droits sociaux et le droit à la suspension du contrat de travail des accompagnateurs.
 
A quelques mois du renouvellement de l’Assemblée de la Polynésie française, les membres de la commission actuelle se disent confiants quant à la poursuite de ces préconisations et sont prêts à aider, si besoin, les futurs élus concernant ce rapport.
 

Mahinatea Flohr

Les évasan en chiffres

Le nombre d’évacuations sanitaires internationales est à nouveau en hausse. En 2009 et 2010, on comptait un peu plus de 700 Evasan dont 600, en moyenne, à destination de la France et une centaine vers la Nouvelle Zélande. 

Avec l’ouverture de l’hôpital du Taaone, les évacuations sanitaires vers la métropole ont diminué en 2011. Mais depuis deux ans, la tendance s’inverse et interpelle les élus qui ont rédigé le rapport.

 Selon Armelle Merceron, il faut insister sur la prévention et l’importance d’une bonne hygiène de vie pour éviter des complications de santé. En 2016, sur les 465 evasan réalisées vers la France, 38% concernent des pathologies cardiaques.

Pour télécharger le rapport ICI

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