Essais nucléaires : l’Etat veut renouveler le dispositif Telsite

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Publié le 25/05/2015 à 16:02 - Mise à jour le 25/05/2015 à 16:02

La commission d’information auprès des anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique s’est réunie pour la première fois ce mardi. La commission, présidée par le haut-commissaire, a pour mission d’informer le public sur l’impact des essais nucléaires.  

Pour ce premier rendez-vous, il n’a pas été question de santé mais de renouvellement du dispositif de surveillance de l’atoll de Moruroa, Telsite. « Le problème sanitaire est un problème assez complexe. Nous avons beaucoup plus discuté de ce qui a été fait à Moruroa et de ce qui va être fait prochainement au niveau des infrastructures, au niveau du contrôle, au niveau de la sécurité », a expliqué le ministre de la santé Patrick Howell. 

L’Etat souhaite renouveler les équipements vieux d’une vingtaine d’années. 12 milliards de Fcfp y seront consacrés. La réalisation des travaux mobilisera un effectif de près de 120 personnes, ce qui a conduit à la mise en place d’une base-vie, actuellement en cours d’installation à Moruroa.
Le dispositif de surveillance sert à prévenir d’un éventuel effondrement qui pourrait provoquer un tsunami. Après les essais nucléaires, la barrière de corail autour de Mururoa s’est fragilisée. Dans les années 80, une faille a été découverte. Des équipements ont donc été installés pour surveiller les mouvements géomécaniques de l’atoll. « La nature est imprévisible. Ce que l’on cherche à prévoir, ce n’est pas s’il va y avoir un glissement de terrain, c’est un préavis. Nous cherchons, et ceci la science le permet, c’est un préavis de plusieurs jours au moins avant que le glissement ne se produise », explique Bernard Dupraz, directeur de la sûreté nucléaire.
Si un tsunami avait lieu, l’atoll de Tureia situé en face de Moruroa, serait alors menacé. Il faudrait donc procéder à une évacuation. 

L’aspect sanitaire, quant à lui, traité lors de la prochaine réunion. « Cela fera certainement l’objet je pense, d’une prochaine réunion », a déclaré Patrick Howell au micro de Tahiti Nui Télévision. « Tout ce qui est dans le champs de la commission est destiné à être abordé. Dans les mois, dans les années qui viennent », a également assuré Bernard Dupraz. La commission doit se réunir au minimum une fois par an. 

Bernard Dupraz, directeur de la sûreté nucléaire

Patrick Howell, ministre de la Santé

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