En 2015, 37% des jeunes passés par la JCD étaient illettrés

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Publié le 09/10/2016 à 14:07 - Mise à jour le 09/10/2016 à 14:07

Le Centre du service national de la Polynésie française convoque annuellement environ  4 500 jeunes filles et garçons. Grâce aux informations recueillies auprès des participants, cette journée recense le niveau d’étude de chacun et aussi les décrochages scolaires. De plus les tests de lecture permettent d’évaluer le taux d’illettrisme parmi ces jeunes.

Véritable et unique baromètre du niveau scolaire, les JDC en 2015, ont permis de quantifier le taux d’illettrisme* sur  4183 jeunes âgés de 17 à 25 ans. Et le constat est sans appel. 37% sont illettrés et 18% ont décroché du système éducatif sans obtenir de diplôme.

Ces chiffres ont été dévoilés à une quinzaine de chefs d’établissements scolaire du secondaire de Tahiti, Moorea et Raiatea, qui participait ce lundi à une présentation de la Journée de défense et de citoyenne dans les locaux du RSMA (Régiment du service militaire adapté) à Arue.

Pour endiguer ce fléau, la ministre de l’Education Nicole Sanquer a signé ce lundi avec le Vice-Rectorat et la direction du centre du service national un nouveau partenariat, le premier datant de 2014, pour lutter contre l’illettrisme et le décrochage scolaire.

Ce protocole permet de proposer aux jeunes, repérés en situation d’illettrisme ou de décrochage, un entretien avec un conseiller d’orientation psychologue au centre d’information et d’orientation (CIO) situé à Pirae.

La ministre nous en dit plus, « C’est un protocole où l’on met à disposition, lors des JDC, des conseillères d’orientation qui repèrent les jeunes qui ont quitté l’école depuis quelques années. On leur fait passer des tests, et ainsi on les oriente vers la mission de lutte contre le décrochage scolaire avec des modules adaptés à leur parcours. (…) Certains sont pris en charge par le CIO (Centre d’information et d’orientation) et la mission de lutte contre le décrochage pour un suivi, mais malheureusement, certains viennent au départ et abandonnent après, mais au moins, on a des choses à leur proposer. »

Depuis 2014, date du premier protocole signé entre le vice-rectorat et la et la direction du centre du service national, la ministre indique que pour 2015, « On a pu récupérer 332 jeunes, répartis pour certain à l’Ecole de la Seconde Chance ou dans des lycées professionnels où ils restaient des places vacantes. (…) » . Selon la ministre, sur les 332 jeunes en difficulté, 80% s’en sont sortis.

Ce qui corrobore ses dires, « L’éducation toute seule ne peut pas tout régler et nous cherchons à avoir un maximum de partenaires pour nous aider dans nos différentes missions. « 
 

Rédaction Web avec Esther Parau-Cordette

* L’illettré a été scolarisé mais cet apprentissage n’a pas conduit à la maîtrise de la lecture et de l’écriture ou bien cette maîtrise a été perdue. Il éprouve donc de grandes difficultés à lire et à écrire. L’illettrisme se mesure par l’incapacité d’un individu à déchiffrer un texte de plus de six lignes et à en tirer les informations dont il a besoin.

 

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