Elevage porcin à Taravao : la chambre de l’agriculture défend le « produire local » pour « manger local »

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Publié le 24/07/2018 à 8:51 - Mise à jour le 24/07/2018 à 8:51

Le projet d’installation d’un élevage porcin de près de 2000 bêtes sur le plateau de Taravao continue de faire des remous. Ce mardi, c’est la chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire qui a pris position.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la CAPL affirme son soutien au porteur du projet la Scea Polycultures de Bruno Wan. « L’exploitation agricole concernée, bien connue des agents de la CAPL pour leur professionnalisme et leur grande implication en matière d’élevage bovin, a pris le soin, avant même de démarrer l’étude de ce nouvel élevage, de prendre contact avec notre établissement et les groupements d’éleveurs de porc existants pour présenter son projet. »

La CAPL prend le contre-pied du sentiment de plusieurs riverains. Au début du mois de juillet, une partie des habitants des environs de la presqu’île ont constitué un collectif et ont manifesté contre l’installation de l’élevage.

>>> Lire aussi : Elevage de porcs à Taravao : le collectif manifeste

Mais pour l’établissement consultatif et représentatif des intérêts des professionnels du monde agricole, le projet a été accueilli « favorablement » par l’ensemble des acteurs économique car « il s’inscrit dans une perspective de développement de la filière porcine, garantissant la création d’emplois et d’activités pour notre pays. »

Dans ce communiqué, la CAPL rappelle que la filière porcine est importante pour le territoire pour plusieurs raisons mais rencontre de nombreuses difficultés « depuis ces 10 dernières années. »

Et d’ajouter qu’entre 2010 et 2017, le nombre d’élevages est passé de 32 à 23. Le CAPL souligne que les élèves du lycée agricole peinent à trouver un stage dans le domaine de l’élevage et que l’activité économique de l’abattoir de Tahiti reste « très dépendante des volumes de porc produits. »

> Manger local, un gage de qualité 
 
Pour la chambre, avoir des élevages de porc locaux permettra de répondre à la demande des consommateurs. Manger local, selon la CAPL, est un gage de qualité. « En effet, lorsque nous produisons localement, nous pouvons rencontrer le producteur, visiter son élevage et l’accompagner pour garantir au consommateur que sa viande sera de qualité et que le bienêtre des animaux sera respecté. »

Quant à l’impact sur l’environnement, la CAPL affirme que les différents facteurs ont été pris en compte par le porteur de projet. Le communiqué indique que le lisier pourrait être utilisé par d’autres agriculteurs, inscrits dans une démarche biologique. « Ces déchets d’élevage, matières organiques fertilisantes, si certains les voient comme une source de problème futur, une bonne partie des agriculteurs les voient comme une ressource naturelle locale à grande valeur agronomique. »

Comme un appel à la population, le communiqué conclut : « Nous voulons tous « manger Local »,  Il faut donc que nos agriculteurs et nos éleveurs puissent « produire Local ». »
 

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