La représentante Tavini Huiraatira Chantal Galenon, également présidente de la Commission de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports de l’assemblée, a adressé une question orale à la ministre de l’Education sur les dispositifs d’aides prévus pour les étudiants en prévision de la crise sociale à venir.
En marge d’évoquer la possibilité de mettre en place « un guichet unique afin de rendre notre administration plus abordable pour nos étudiants », à l’instar d’un Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS), Chantal Galenon voulait également connaître les dispositifs mis en place pour aider les étudiants polynésiens à s’insérer dans la vie économique du pays après l’obtention de leurs diplômes.
Dans une longue réponse qui retrace toutes les actions déjà mises en œuvre par le Pays pour soutenir les étudiants polynésiens, la ministre de l’Education Christelle Lehartel indique que la création d’un guichet unique est bien en préparation et qu’une « réactivation des réunions en août 2020 sur ce guichet unique a permis de dégager des objectifs et des préconisations. En effet, les groupes de travail s’accordent sur la proposition d’une structure commune d’accès à l’information aux missions limitées dans un 1er temps avec une implantation au centre de Papeete, à la croisée de toutes les lignes de transport. L’UPF garderait des permanences in situ et un guichet virtuel est incontournable ».
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Dès le 1er décembre, il est prévu l’embauche par le ministère d’une chargée de mission « référente vie étudiante » dont la mission sera « de faciliter la coordination interservices et interministérielle pour accompagner et suivre les étudiants polynésiens en Polynésie française, en métropole et à l’international. Elle devra notamment finaliser la mise en œuvre d’une interface numérique d’indentification et de suivi des étudiants au et hors fenua », a poursuivi la ministre.
Elle précise également qu’une réflexion sur les dispositifs de bourses et d’allocations d’études aux étudiants sera entamée en 2021 avec les différents partenaires de la vie étudiante. Et qu’elle proposera en conseil des ministres, dès le début de l’année prochaine, de modifier l’arrêté qui régit les modalités d’organisation et d’attribution des allocations d’études du Pays afin de verser, dès le mois de juin 2021 aux étudiants inscrits en Polynésie, un dixième mois de bourse au lieu des neuf prévus.
« Mais l’action gouvernementale se concentrera aussi sur la lutte contre la précarité étudiante, assure-t-elle. Le mercredi 2 décembre, une réunion est programmée avec l’État pour faire un bilan du dispositif d’aide au logement étudiant et dégager des perspectives en faveur des jeunes étudiants. De plus, la Polynésie française fait acte de candidature pour la rentrée 2021 en partenariat avec l’UPF pour ouvrir au lycée d’Uturoa le dispositif « campus connecté » qui sera appelé « archipels connectés » proposant à des bacheliers de l’île de suivre à distance des formations proposées dans un catalogue élargi. Cette expérience, si elle est concluante pourra être dupliquée. »
Quant à l’insertion professionnelle des étudiants ayant terminé leurs études, elle cite les différents dispositifs existants, comme un accompagnement du Sefi ou le dispositif CVD dont le nombre a été exceptionnellement augmenté depuis juillet-août « dans l’attente du rebond économique qui permettra l’insertion pérenne de ces futurs jeunes cadres ».
« Parallèlement, une nouvelle mesure d’aide à l’emploi incitative à l’embauche des jeunes, l’Aide au contrat « jeunes », est à l’étude. Elle consiste à favoriser la création d’emplois au profit de tout demandeur d’emploi de moins de 26 ans par la conclusion d’un contrat à durée déterminée assorti d’une aide financière mensuelle pour l’employeur.
Enfin, pour ceux qui se seraient arrêtés au baccalauréat, un nouveau stage d’insertion, le STIJ (stage d’insertion « jeunes ») sera également soumis à l’APF très prochainement pour favoriser l’insertion professionnelles des jeunes bacheliers (ouverte également aux détenteurs d’un CAP) en leur permettant d’acquérir une première expérience professionnelle de 6 mois dans une entreprise. »
L’intégralité de la question orale de la représentante Chantal Galenon :
L’intégralité de la réponse de la ministre de l’Education Christelle Lehartel :