Education non-violente : « on n’est pas dans le laxisme », déclare Sara Aline

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Le 30 avril marque la journée mondiale de la non-violence éducative. À cette occasion, Sara Aline, co-créatrice de l'association Parent Autrement Tahiti, était l'invitée de notre JT, mercredi soir.

Publié le 30/04/2021 à 10:49 - Mise à jour le 30/04/2021 à 10:50

Le 30 avril marque la journée mondiale de la non-violence éducative. À cette occasion, Sara Aline, co-créatrice de l'association Parent Autrement Tahiti, était l'invitée de notre JT, mercredi soir.

Qu’est-ce que c’est que la non-violence éducative ?
« En fait, c’est tout ce qui va permettre de trouver des solutions par rapport aux violences éducatives. Les violences éducatives, c’est par exemple tout ce qu’on utilise pour « éduquer nos enfants », comme par exemple la fessée, le balai ni’au, les menaces, le chantage. Aujourd’hui, on sait grâce aux neurosciences affectives et sociales qu’en fait, il y a des impactes sur le cerveau. C’est prouvé aujourd’hui et donc on sait pour quelles raisons il faut absolument utiliser des alternatives ».

Et quelles sont ces alternatives justement ?
« Et bien par exemple, on va utiliser des outils de communication non-violente, pour communiquer sur nos besoins et sur nos sentiments ».

Ça nécessite de déscolariser les enfants, l’éducation et l’enseignement à domicile ?
« Non, même avec très peu de temps, on arrive à avoir du temps de qualité au lieu d’avoir du temps de quantité. Et puis, on va avoir des outils pour avoir des alternatives à la punition par exemple. On va co-construire un cadre, parce que ça ne veut pas dire laisser tout faire aux enfants. On n’est pas dans le laxisme, on est au contraire dans un cadre responsabilisant où les enfants décident des règles avec les adultes pour du gagnant-gagnant ».

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Cela nécessite forcément d’avoir du temps. Comment est-ce qu’on peut faire avec les deux parents qui travaillent ?
« Ça prend du temps mais je pense qu’au final, on y gagne. Parce que des disputes tous les jours, ça prend du temps. Donc il vaut mieux parfois prendre 10-15 minutes avec son enfant pour vraiment aller en profondeur, plutôt que d’aller répéter des situations conflictuelles tous les jours ».

Vous avez monté l’association en 2013. Aujourd’hui, 7-8 ans après, le concept attire, vous avez d’autres personnes qui vous ont rejoint ?
« Oui, beaucoup de parents prennent conscience que finalement, eux ont peut-être déjà vécu ça mais qu’ils ne sont pas obligés de le reproduire. Et que finalement, même si on n’en est pas mort, on entend beaucoup ça, et bien quand même, peut-être qu’on aurait aimé que nos parents le fassent différemment. Alors aujourd’hui, les parents veulent faire différemment, cherchent des solutions, cherchent aussi à guérir leurs propres blessures d’eux-mêmes, lorsqu’ils étaient enfants ».

Vous êtes aidés par des professionnels, dans l’association ?
« On a beaucoup de professionnels qui font partie des bénévoles de l’association et puis nous-mêmes on est formé à plusieurs techniques, que ce soit de psychologie ou d’éducation ».

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