Vous avez a tenu à partager à nouveau vos regrets par rapport au mariage ou la vaccination des élus, pourquoi ?
« Ce sont des événements qui me poursuivent encore aujourd’hui, et c’est la raison pour laquelle j’ai adressé dans un premier temps mes regrets à la population, et aujourd’hui encore, je pense que cela a été dommageable dans le cadre des bonnes relations que j’ai avec la population et avec certains de mes élus. Je demande pardon à la population parce qu’il faut reconnaître que sur certains événements, nous n’avons pas été exemplaires que ce soit sur le mariage ou la vaccination. Mais je veux surtout leur dire que le but poursuivi dans les mesures que nous avons prises, c’était en fin de compte et malgré tout, pour protéger cette population et faire qu’aujourd’hui nous pouvons vivre dans de bonnes conditions ».
Vous décoller pour Paris demain avec des dossiers importants dont celui de la CPS ?
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« Parmi les dossiers à l’ordre du jour, il y a la CPS puisqu’elle a encore de grands besoins en matière de financements. La taxe sociale mise en place ne suffira pas à maintenir les équilibres pour l’année prochaine, donc je vais demander d’actionner la solidarité nationale. Je veux voir le président de la République et en parler avec lui. L’enveloppe prévue est de 5 milliards pendant 3 ans, ce qui correspondrait avec le cumul de la CPS, à un montant de 14 milliards qui correspond au déficit chronique que nous avons connu les années passées à la CPS. Mais je vais aussi renégocier les nouveaux contrats. Je pense aux contrats de développement, je pense au troisième instrument financier qui nous sert aujourd’hui et nous servira demain pour assurer les investissements du pays en matière d’infrastructures. Car malheureusement, toutes ces conventions vont tomber en 2023. Je voudrai donc avoir la garantie de l’État que la Polynésie puisse continuer à en bénéficier ».
Le Conseil d’Etat a annulé la taxe des 1000% qui s’inscrivait à l’époque dans un discours de citoyenneté, qu’en est-il aujourd’hui ?
« La taxe des 1000% a été supprimée et nous en prenons acte. Effectivement, c’est une décision qui a crée une grosse polémique, une grosse confusion dans les esprits. Et de ce fait, la notion de citoyenneté fut mal comprise par nos élections. Cette notion de citoyenneté était attachée au fait que les Polynésiens souhaitaient et souhaitent toujours aujourd’hui protéger l’emploi et le foncier. On connait l’attachement de nos populations au foncier. Mais ce n’était nullement une citoyenneté version calédonienne ou version que l’on peut imaginer… et qui puisse créer un clivage dans la population. Je ne veux plus en entendre parler. Il faut revenir à l’essentiel : la protection de l’emploi et la protection du foncier. C’est une erreur qui a été faite en matière de stratégie politique que nous ne recommencerons pas ».