Ecoparc : un projet 100% polynésien

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Publié le 26/08/2015 à 15:32 - Mise à jour le 26/08/2015 à 15:32

Dominique Auroy, Alban Ellacott et Jean-Claude Teriierooiterai ont présenté dans le détail ce jeudi leur vision du projet Ecoparc.  Les trois hommes y ont réfléchi pendant plusieurs années avant de se lancer ensemble.
Le parc touristique, s’il voit le jour, comprendra notamment un golf, un téléphérique et 2 hôtels de grand standing (4 et 5 étoiles). Mais pas de structures à l’américaine : Dominique Auroy, Alban Ellacott et Jean-Claude Teriierooiterai souhaitent faire du parc un projet 100% polynésien avec des investisseurs locaux.

Le Pays sera en charge entre autres des infrastructures routières, de la réalisation d’un centre de recherche ainsi que d’un musée. Présent ce jeudi, le ministre du Tourisme Jean-Christophe Bouissou a une nouvelle fois insisté sur le respect de l’environnement et la mise en valeur de la culture polynésienne dans ce projet. « Ce projet est vraiment magnifique parce qu’il respecte l’environnement et parce que l’on remet le Polynésien au centre du projet », a-t-il déclaré au micro de Tahiti Nui Télévision. « C’est un projet qui rentre à l’intérieur de notre schéma stratégique de développement du tourisme. S’il n’y a pas de tourisme vert, s’il n’y a pas de possibilité de rencontrer des Polynésiens qui vivent leur culture, alors on sera passés à côté de quelque chose d’important ». 

Mais construire des hôtels sans dégrader la nature, cela peut paraître difficile à certains. Ce à quoi Alban Ellacott répond : « On a réalisé les pylônes avec la TEP et les barrages avec Marama Nui. On a donc une expérience de ce qu’il ne faut pas faire, et éviter« , estime-t-il. « On fera en sorte que dans ces travaux, dès le départ, on fasse très attention. Et même en cours de travaux, on commencera à replanter sur les talus sans attendre, de manière à ce que cela revienne très vite. On a de la chance ici, c’est que c’est très arrosé. Et donc toute la végétation repousse très rapidement ».  Il admet cependant : « Là où on fait un hôtel, on est obligé de couper les arbres, de faire un minimum de terrassement. Mais une fois que c’est bâti, tout ça est enveloppé dans la verdure et puis c’est fini. C’est pour cela que je parlais beaucoup plus non pas de dégradation, mais d’aménagement de la nature. »

Le ministre du Tourisme souhaite que toutes les parties soient consultées pour la réalisation du parc touristique « Ce qui est important,  c’est que ce projet soit réalisé dans le respect de ce que l’on appelle l’approche participative. C’est à dire qu’il faut que la commune, le maire, l’administration territoriale, aussi l’État, les associations qui travaillent déjà ici dans la vallée de la Papenoo, Haururu, les prestataires, tous ceux qui empruntent cette vallée tous les jours… que tout le monde soit bien au fait du sujet et participe aussi à l’élaboration de ce projet. » 

Alors le parc, c’est pour quand ? « Sur le calendrier, c’est en fonction des moyens qui seront mis en place, de la rapidité de l’administration, des moyens financiers des porteurs de projets », estime Jean-Christophe Bouissou. 

Avec ce projet, 1200 emplois devraient être créés dont 400 emplois directs (hôtels, services…) et 800 indirects. Le coût de l’investissement est estimé à 14 milliards de Fcfp. 10 investisseurs privés devraient faire partie de l’aventure. 

Rédaction Web (Interviews : Sam Teinaore / Esther Parau Cordette)

Jean-Christophe Bouissou, ministre du Tourisme

Alban Ellacott, actionnaire de la société Ecoparc

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