La tension couvait au port autonome de Papeete depuis de longues semaines, et le mouvement social initié par le préavis de grève déposé jeudi dernier par Otahi va se concrétiser. Les négociations cet après-midi entre les partenaires sociaux et la direction ayant échoué, la grève sera effective dès ce mardi à minuit.
La discussion s’est construite autour de cinq points de revendication, notamment les difficultés du service « armement ». Les syndicats dénoncent par ailleurs le non-respect de certains points du précédent accord, le manque d’effectif avec les prochains départs à la retraite et demandent des titularisations.
« La réorganisation tarde à venir » , estime la secrétaire générale d’Otahi Lucie Tiffenat. « On met des gens à la retraite alors qu’il n’y a pas suffisamment d’effectif pour assurer un service de qualité. Otahi souhaite maintenir les effectifs au service de remorquage, réduit de 18 à 14 personnes au 1er janvier 2024, et y mettre en place un roulement 24/48 heures (24 heures travaillés pour 48 heures de repos, dont 24 d’astreinte – NDLR) dans les clous de la réglementation en vigueur.
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Si quatre gros porteurs (navires de fret et de croisière) sont attendus ce mercredi, leur arrivée à quai ne devrait pas être impactée. Les complications et un risque de gel de l’activité du port devraient en revanche intervenir si la grève dure plusieurs jours.