« J’ai été nommé secrétaire général de la CSTP-FO. » martèle Angelo Frebault, qui poursuit, « L’équipe qui a suivi Jean-Paul Urima et Temarii Mahinui n’est composée que d’une vingtaine de personnes. Ils ont contesté ma nomination et annoncé qu’ils allaient porter plainte contre CSTP-FO et qu’ils allaient créer un autre syndicat. » Ils l’avaient en effet annoncé sur TNTV.
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Pour l’heure, Angelo Frébault attend toujours la procédure judiciaire. Quant à la décision de Jean-Paul Urima et Temarii Mahinui de quitter CSTP FO, le secrétaire général déclare en avoir pris acte. « J’ai renvoyé Jean-Paul Urima dans l’établissement auquel il appartient et j’ai enlevé Mahinui de la CPS car il m’avait textuellement dit qu’il quittait FO. »
Mais ils décident aujourd’hui de faire machine arrière. « Ils reviennent vers la CSTP-FO, ce qui prouve bien qu’il n’y a personne derrière eux. Je vais les accueillir les bras ouverts. C’est la bonne nouvelle de la journée » déclare ironiquement Angelo Frébault.
Les deux leaders rebelles veulent obtenir de nouvelles élections pour le poste de secrétaire général. Angelo Frébault assure que c’est impossible : « Seul le congrès pourrait le décider ou éventuellement ma propre personne ».
Jean-Paul Urima et Mahinui Temarii entendent mener une action en justice contre l’élection d’Angelo Frébault, et ils laissent entendre que l’acquisition d’un bâtiment pour en faire le siège social du syndicat, pour un montant de 70 millions et sa revente annoncée, seraient entachées de « magouilles ».
Ce à quoi l’actuel secrétaire général rétorque: « L’acquisition de ce bâtiment a été consentie avec Mahinui. Le problème est que le code de l’urbanisme de Papeete nous oblige à y faire en sous-sol des parkings. Ce qui nous reviendrait à mettre 100 millions de plus. C’est pour cette raison que j’ai décidé de le revendre. »
Jean-Paul Urima et Mahinui Temarii comptent réunir les adhérents dans les jours qui suivent pour évoquer avec eux la possibilité d’un recours en justice. « Ce bâtiment acheté en 2008 a coûté 70 millions explique Jean-Paul Urima, ce qui n’est pas rien. Il y a eu 55 millions pour l’achat de ce bien, et 15 millions qui étaient censés être utilisés pour des travaux de rénovation ».
Selon lui, « De 2008 à ce jour, il n’y a eu aucun travaux de réalisés. Et maintenant on nous annonce qu’il va être revendu pour un montant de 35 millions, alors qu’il reste 38 millions à rembourser ».
Pour Jean-Paul Urima, ce qui est « inadmissible », c’est « que l’on utilise les cotisations des salariés pour acheter quelque chose dont ils n’ont jamais vu la couleur. (…) voilà pourquoi nous ne pourrons jamais être en phase avec cette équipe qui dirige actuellement la CSTP FO. Et nous comptons mener une action en justice, car nous faisons toujours partie de la CSTP-FO et nous comptons réunir l’ensemble des adhérents pour prendre un certain nombre de décisions ».