Du concentré d’ananas importé pour pallier le manque

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DOSSIER DE LA RÉDACTION - À compter d’aujourd’hui et pour une durée de 8 mois, l’importation de concentré d’ananas sur le territoire est autorisée. Une décision du Pays qui fait suite aux difficultés d’approvisionnement en matière première sur le marché local, plus précisément pour l’usine de jus de fruits de Moorea, car la production annuelle d’ananas ne couvre pas la totalité de ses besoins.

Publié le 02/05/2019 à 8:31 - Mise à jour le 19/06/2019 à 10:03

DOSSIER DE LA RÉDACTION - À compter d’aujourd’hui et pour une durée de 8 mois, l’importation de concentré d’ananas sur le territoire est autorisée. Une décision du Pays qui fait suite aux difficultés d’approvisionnement en matière première sur le marché local, plus précisément pour l’usine de jus de fruits de Moorea, car la production annuelle d’ananas ne couvre pas la totalité de ses besoins.

Mille cent dix tonnes pour l’exercice 2019, c’est le volume d’ananas demandé par l’usine de jus de fruits de Moorea aux producteurs locaux.

Un quota qui devrait être atteint sans difficulté, sauf qu’il ne couvre pas la totalité des besoins de l’usine. Et s’ajoute à cela une période creuse de la production, rendant nécessaire l’importation de concentré.

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« C’est une nécessité parce que lors de la production de concentré d’ananas à base d’ananas local, nous avons presque atteint le quota, mais il nous manque encore du concentré pour couvrir les besoins de l’année 2019 et également du début de l’année 2020 », explique Jean-Marie Taumihau, gestionnaire de stock à l’usine de jus de fruits de Moorea.

Les besoins annuels de l’usine avoisinent les 1 500 tonnes d’ananas. Un volume que pourraient produire les agriculteurs locaux, à condition qu’ils disposent davantage de moyens et que le prix au kilo soit revu à la hausse.

Car outre l’usine de Moorea, les producteurs vendent aussi leurs ananas sur le marché local.

« On est obligés de jouer sur les deux tableaux, confie Jean Tama, le président de la Copam, la Coopérative des planteurs d’ananas de Moorea. C’est-à-dire fournir le marché local et fournir l’usine en même temps, sinon nous ne nous retrouvons pas dans nos comptes… Nous le vendons 60 Fcfp à l’usine et 150 Fcfp sur le marché local. On a signé une convention avec le Pays de façon à pouvoir livrer 20 tonnes à l’hectare et je pense qu’on a atteint nos objectifs. Aujourd’hui on attend encore du Pays de nous fournir d’autres terrains. On nous a promis 20 hectares, j’espère qu’on va nous les fournir avant les élections peut-être… », dit-il en souriant.

Pour la direction de l’usine, le prix proposé se justifie par rapport aux tarifs pratiqués à l’international, dix fois moindres que celui qu’elle propose aux producteurs locaux.

Ce sujet ne suscite d’ailleurs pas de discorde entre les agriculteurs et la direction. Une direction qui bataille actuellement pour la sauvegarde de l’activité de l’entreprise, victime il y a quelques semaines d’une escroquerie qui lui a fait perdre près de 150 millions de Fcfp.

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